Echoes of the Fallen : un premier DLC simple mais efficace

Conditions de jeu : Le code a été fourni par Square Enix France que je remercie. J’ai joué en mode Fantaisie Finale au niveau 81. Le DLC a été bouclé en 2h50.

Un scénario prétexte

Avant d’aborder le scénario du DLC, j’aimerai clarifier certains points. Tout d’abord, je ne parlerai pas du gameplay, du scénario ou des choix esthétiques du jeu de base puisque j’ai déjà longuement donné mon avis ici. Deuxièmement, la pratique des DLC ou le prix ne seront pas traités non plus. Une grande majorité des studios proposent des DLC et il serait malhonnête de taper sur Square Enix pour cela. Tout juste me permettrai-je de regretter que les équipes de développement n’aient pas pu (voulu ?) préciser dès le départ que des DLC étaient prévus.

Une fois les prérequis obtenus (faire apparaître le Provenance et obtenir Jill et Joshua de manière permanente dans l’équipe), il suffit de parler avec Kharonne pour débuter les « Rémanences du ciel », la quête du DLC. Clive et ses compagnons – qui ne feront que de la figuration – vont découvrir qu’un trafic de « cristaux voilés » frappe Valisthéa et nos héros vont enquêter sur le sujet. Cela les mènera jusqu’à la Tour des Sages, une immense structure située à Rosalia, vestige des Célestes

Après une introduction un poil longuette, mais pratique pour se remémorer le système de combat du jeu, on découvre un trio de nouveaux PNJ au ton plus comique qu’à l’accoutumée. C’est grâce à eux que l’on entrera dans la Tour mais ils s’éclipseront bien vite pour laisser place aux combats. Car ce sont bien les batailles qui forment le cœur de cette courte expérience, le scénario étant plus qu’anecdotique. Si c’est une excellente chose pour ceux qui ne se procureront pas le DLC, il est tout de même dommage que le lore des Célestes ne soit que très vaguement développé. Tout juste apprend-on les raisons de leur probable chute et quelques révélations sur leur technologie, mais cela reste bien chiche au vu des très nombreux mystères entourant ce peuple déchu. La fin du DLC laisse toutefois augurer un probable retour de Fahmil (le chef des nouveaux PNJ) pour peut-être plus d’explications dans le second DLC. Ce dernier ayant été annoncé comme une véritable aventure d’une dizaine d’heures.

Vous l’aurez donc compris, si vous ne jouez à FF XVI que pour le scénario, Echoes of the Fallen est plus que dispensable. Il ne s’agit ni plus, ni moins d’un donjon endgame typique des JRPG et donc entièrement tourné vers les mécaniques de combat et votre maîtrise de ces dernières. Et à ce niveau-là, les amateurs d’action vont adorer.

(O)méga cool

L’intégralité du DLC repose sur les combats. Et si les ennemis de base ne sont que des color swaps de ceux déjà aperçus dans l’aventure, les boss en revanche ont bénéficié d’un soin tout particulier. Au nombre de quatre, et tous uniques, ils possèdent des patterns toujours plus complexes et rapides ne laissant aucune chance aux joueurs un peu rouillés. L’apothéose viendra avec l’ultime adversaire qui, dans une débauche d’effets lumineux, inondera l’écran de lasers et autres explosions. Il s’agit assurément du meilleur boss du jeu et sa profusion d’attaques de zones vous poussera dans vos derniers retranchements jusqu’au final réutilisant la mécanique de « DPS Check » si chère à FF XIV. On en ressort à bout de souffle mais heureux d’avoir pu revivre encore une fois ce qui faisait partie des meilleurs segments de FF XVI. À noter que les QTE sont totalement absentes de ces affrontements. Déjà qu’elles s’estompaient dans le jeu de base, elles ont été totalement snobées ici. Quant à Ifrit, il ne montrera pas le bout de ses cornes, l’intégralité de la quête se faisant à taille humaine. Au vu de la longueur des combats de Primordiaux et du gameplay assez pauvre de ces phases, ce n’est pas forcément une mauvaise chose.

En termes de nouveautés, difficile d’en inclure avec une durée de vie aussi courte. On compte donc un nouvel effet de statut propre à un type d’ennemi particulier et un nouveau type d’accessoires, les sphères. Sans révolutionner le gameplay, elles apportent des possibilités de builds plus poussés en proposant des améliorations de vos compétences selon certaines conditions (être en l’air, réussir une parade…). Bien qu’anecdotique pour beaucoup, cela reste intéressant pour quiconque désire perfectionner encore plus son héros. Quant à l’absence de nouvelles compétences, la lassitude de réutiliser les mêmes que dans l’épopée principale n’a pas le temps de poindre le bout de son nez au vu de de la poignée d’heures nécessaires pour finir la quête.

En gardant le même gameplay mais en poussant la grandiloquence des combats de boss au maximum, Echoes of the Fallen s’avère être un concentré d’action très plaisant à parcourir. On reste en terrain connu mais la maestria de la mise en scène, les assauts toujours plus exubérants et certaines techniques – comme la Roulette Fatale – créent des moments de jeu vraiment fun manette en mains.

Une direction artistique irréprochable

Que de frustration au sortir de ce DLC. Car non content de proposer les meilleurs affrontements, il propose également de visiter ce qui est à mes yeux le plus joli donjon du jeu. Dès l’entrée, nous sommes frappés par la quantité de détails dans les textures et les jeux de lumière mais aussi par l’ambiance unique qui se dégage de cette tour scellée depuis des lustres. Et plus on progresse, plus on trouve des touches de SF mâtinée de Steampunk aux tendances organiques. C’est visuellement très beau, c’est intéressant d’un point de vue de la narration environnementale mais surtout c’est la preuve qu’il y avait de la place pour plus de fantaisie dans ce seizième épisode. Les développeurs semblent s’être lâchés dans la conception de la zone et, même si encore une fois l’influence du MMO est très présente, on ne peut bouder son plaisir face à certains panoramas à couper le souffle. D’où la frustration dont je vous parlais plus tôt. Pourquoi n’avons nous pas eu le droit à plus d’environnements de ce niveau ?

Même constat pour la musique. Avec trois nouveaux morceaux à écouter, Masayoshi Soken a enfin eu le droit de faire ce qu’il maîtrise le mieux : des pistes absolument folles bien loin des limites imposées dans l’aventure principale. Les clins d’œil à Final Fantasy XIV sont encore une fois évidents mais qu’importe, ça fonctionne parfaitement bien en jeu et je défie quiconque de ne pas remuer de la tête lors du combat final !

N’étant pas un grand fan du jeu de base, je ne m’attendais pas à grand-chose pour ce DLC, conscient qu’il ne pourrait à lui seul corriger les défauts du titre. Au final, si j’ai toujours quelques interrogations sur certains points de scénario, je ne peux nier avoir pris du plaisir sur cette courte quête. Avec une construction simpliste et pas prise de tête – on avance en tapant tout ce qui bouge – mais au sein de magnifiques décors, Echoes of the Fallen va droit à l’essentiel : du combat, du fun et de l’épique. Simple mais efficace.

Echoes of the Fallen a tout du DLC pour les fans : un petit scénario prétexte pour retourner tabasser du monstre en compagnie de Clive. En proposant l’une des plus belle zone du jeu et des combats de boss parmi les meilleurs du titre, ce contenu saura ravir les plus en manque. Pour les autres, il faudra sans doute attendre le printemps pour en apprendre plus sur les mystères planant encore sur Valisthéa.