Ivalice et ses nombreuses légendes sont connues de tout garlemaldais qui se respecte, quel que soit son âge. Avant les découvertes de Jenomis Cen Lexentale il y a peu, personne ne connaissait la position exacte d’Ivalice, ni même si celui-ci était un pays, un monde à part entière, ou bien s’il avait finalement vraiment existé. Néanmoins, ses histoires, et plus particulièrement celle des Braves du Zodiaques ont fasciné petits et grands jusqu’à ce jour. Voici la deuxième partie du Grimoire dédié à Ivalice, cette fois-ci sur Hydaelyn, le monde de Final Fantasy XIV !

 

Préambule : L’histoire relatée dans cette seconde partie de notre grimoire est le résultat d’une compilation de recherches sur tout ce qui entoure l’Ivalice de Final Fantasy XIV imaginé et écrit par Yasumi Matsuno. Nous espérons qu’elle pourra contenter les fans curieux d’en savoir plus sur cette ré-écriture, et l’intégration de cet univers dans le MMORPG, ainsi que les joueurs de Final Fantasy XIV désireux d’en apprendre davantage sur ce pan de scénario très vaste et difficile d’accès. Enfin, vous retrouverez en fin de chapitre quelques informations complémentaires sur le travail de Matsuno ainsi que nos analyses sur cette histoire. Bonne lecture !

 

I. Ajora et les Braves du Zodiaque

 

Nos plus lointains écrits sur les terres d’Ivalice nous narrent la domination de l’empire sacré d’Ydoran et de son monarque absolu. Alors que la situation politique de l’empire périclitait, une partie des classes privilégiées s’était approprié tous les pouvoirs, laissant le reste de la population dans une misère chaque jour un peu plus noire. C’est alors qu’un homme plein de courage fit son apparition. Son nom était Ajora, et en compagnie de quelques fidèles camarades, dont Mullenkamp l’astromancien ou Ashley l’assassin, ils formèrent la première génération des Braves du Zodiaque

 

Leur combat contre les avides aristocrates s’étendit sur plusieurs dizaines d’années, et au fil des batailles, Ajora prit le titre de prophète et fut considéré comme un descendant des dieux. Au départ, ses fidèles se comptaient sur les doigts d’une main, pour atteindre plusieurs dizaines de milliers au bout d’une vingtaine d’années de rudes batailles. 

 

L’épisode de la victoire finale contre l’oppresseur fut terrible. Ajora paya de de sa vie pour invoquer Ultima, la grande Séraphine qui détruisit Mullonde, la capitale d’Ydoran. Craignant les pouvoirs de cette créature venue d’un autre monde, les Braves du Zodiaque la scellèrent, ainsi que ce qui restait de Mullonde, dans un autre espace-temps. Rien ne peut le confirmer, mais les Braves du Zodiaque, aussi appelés “les douze héros de lumière”, auraient tiré leur pouvoir de cristaux très anciens, appelés auralithes sacrées.

 

Une époque nouvelle commençait alors, et l’histoire ne retiendra que “l’exploit” du prophète Ajora, qui sembla utiliser la seule solution pour mettre un terme à la domination d’Ydoran. Bientôt, ses successeurs se mirent à le vénérer comme une divinité qu’ils nommèrent « Ajora le saint » et créèrent ainsi un culte sous le nom de L’église de Glabados.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

Mullonde, Capitale d’Ydoran. D’après certains écrits, elle aurait été détruite et plongée sous les eaux. D’autres racontent qu’elle a été envoyée dans un autre espace-temps.

 

 

Ultima et les auralithes sacrées. 

 

Personne ne sait si Ultima la grande Séraphine est une créature du néant, un ange déchu, [comme son nom semble l’indiquer], ou encore un monstre venu d’une autre dimension comme Oméga. Toutefois, Si elle était au départ une simple entité annihilante, la crainte qu’elle inspirait aux gens s’est petit à petit mutée en déférence, et lui a conféré une conscience. On peut comparer ce phénomène à la création d’un Primordial par un souhait populaire. Rappelons qu’un primordial, tel que Titan ou Ifrit, a besoin, en plus de cristaux chargés d’éther, de nombreuses prières de ses fidèles afin d’être invoqué. Ajora aurait été le premier à invoquer cette terrible menace sur Hydaelyn avant d’être scellée par les autres braves du Zodiaque. 

 

Bien que les raisons nous soient inconnues, c’est cette même Ultima, qui serait la créatrice des auralithes sacrées. Au nombre de douze, leur pouvoir est double : En accomplissant la volonté de leur possesseur, elles sont capables de matérialiser le pire des maux comme le plus grand des bienfaits. Selon la sharlayanaise Mikoto Jinba, les auralithes sacrées auraient le pouvoir d’absorber les pensées, les sentiments et la volonté de leur utilisateur, pour les restituer dans le monde matériel à la suite d’une stimulation extérieure. Cela peut se traduire de différentes façons : À des fins bienveillantes, elles peuvent ressusciter les morts. A contrario, utilisée à des fins malveillantes, l’être humain en possession d’une auralithe perd petit à petit son humanité, pour finir par se transformer en créature appelée Rukavi. 

 

Il est à noter que la forme de Rukavi que prendra le porteur de l’auralithe dépend de l’individu et non de l’auralithe, et que toute créature sous influence d’une auralithe sacrée retourne au cristal originel après sa mort. 

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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Ultima scellée au fin fond de Mullonde – Auralithe sacrée de Duma – Artwork d’Ultima

 

 

II. La guerre des lions

 

Plusieurs siècle plus tard, durant le règne de la dynastie des Atkascha, le royaume d’Ivalice fut la proie d’ une guerre sans merci pour la succession du trône, entre le duc Goltanna, le Lion Noir, et le duc Larg, le Lion Blanc. Ce conflit fut nommé La guerre des Lions.  D’après les légendes garlemaldaises, C’est à ce moment-là que Delita fit son apparition, telle une étoile filante illuminant un océan de ténèbres. Ce conflit sanglant transforma Ivalice en un tas de cendres, et le royaume ne dut son salut qu’à l’héroïsme indomptable de Delita et de ses onze compagnons parti à la recherches des douze auralithes sacrées sur ordre de l’Eglise de Glabados afin de ramener la paix et de prendre les pleins pouvoir du royaume. Ils héritèrent ainsi du nom de leurs prédécesseurs et devinrent les nouveaux Braves du zodiaque.

 

Mais la vérité en est tout autre. Selon Le livre blanc de Durai, qui relate la véritable histoire de Ramza (et sur lequel nous reviendront plus tard), ce n’est pas Delita mais Ramza, son meilleur ami, qui aurait réuni lesdites auralithes, non pas pour le compte de l’Eglise, mais pour contrer leur machination. En vérité, durant La Guerre des Lions, l’Église de Glabados avait en apparence pris le parti de la neutralité, mais il n’en était rien. Elle faisait en fait tout pour que la lutte se prolonge le plus longtemps possible, tentant de récupérer les auralithes dans le plus grand des secrets afin de permettre la résurrection d’Ajora, leur prophète. Malheureusement pour Ramza, il ne put éviter l’inévitable, et à travers Ajora, c’est Ultima la grande Séraphine qui fut libérée de ses chaînes. Le héros méconnu et ses compagnons durent se sacrifier pour que la menace soit de nouveau scellée.  C’est Delita lui-même, qui prit la dure décision de cacher la sombre vérité et le sacrifice de son ami, en réarrangeant l’histoire, afin que le secret d’Ultima et des auralithes sacrées reste dissimulé aux yeux du monde. 

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

Delita – Ramza – Delita & Ramza

 

Les lieux connus d’Ivalice

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Position d’Ivalice en Othard, le continent le plus à l’est d’Hydaelyn. 

 

Les recherches de Jenomis Cen Lexantale l’ont amené à découvrir de nombreux lieux liés à la légende de la guerre des lions. Tous ces lieux peuvent être visités en jeu, durant le Raid “Retour à Ivalice”. 

 

  • La cité royale de Lesalia.

Capitale légendaire d’Ivalice, c’est en ces lieux que le roi Delita régna sur le royaume. A ce jour, seulement les ruines de jardins et du palais royal sont encore existants. Ce dernier est considéré comme un monument aux dieux des Âges anciens. La véritable nature de cet édifice vétuste mais impressionnant – et la religion qui y était pratiquée – reste une énigme.  Au bout de longues années de rénovations et de reconstructions, la cité royale laissa sa place à Rabanastre, capitale du royaume de Dalmasca.

 

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  • La cité des machines de Goug.

Bâtie sur des pentes très exiguës, avec une tour en guise de point culminant qui atteignait une altitude assez élevée, on raconte que les ingénieurs de la cité de Goug auraient inventé les aéronefs et l’armement mécanisé, mais à l’instar des Garlemaldais, ils n’avaient aucune connaissance en matière de magie. Une grande partie de la cité aurait été détruite par l’explosion accidentelle d’une arme de destruction massive, durant un affrontement contre Ramza Beoulve, annihilant plus de la moitié des lieux. Cet évènement serait aussi à l’origine du gouffre béant qui s’étend près de Ridorana, et qui s’est agrandi au fil du temps en raison de la forte perturbation de l’éther environnante. 

 

Conscient d’avoir provoqué sa propre fin, le peuple de Goug dut s’exiler aussi loin que possible, à la recherche d’une vie meilleure, dans un lieu où sa folie se ferait oublier d’elle-même. De nombreuses hypothèses racontent que le vagabondage du peuple de Goug les emmena sur les terres d’Ilsabard, ou il prit part à la fondation de la nation Garlemaldaise.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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  • Le monastère d’Orbonne

Située derrière une cascade appelée les Chutes de Zeirchele, au beau milieu d’une rivière portant le même nom, se trouvent les vestiges du Monastère d’Orbonne. Encore aujourd’hui, la date et la raison exactes de sa construction restent un mystère. Il semblerait que le bâtiment soit lié de très près à la dynastie des Atkascha, la principale famille au pouvoir durant la Guerre des Lions. À l’origine, il aurait servi à incarcérer les dissidents politiques et autres opposants au régime, jusqu’à sa reconversion en lieu spirituel.

 

Lorsque le conflit arriva enfin à son terme, Delita épousa Ovelia Atkascha, seule héritière du trône pouvant officiellement prétendre au titre de reine et qui, jusque-là, avait été retenue captive dans l’ancienne prison. Il est à noter que le Monastère d’Orbonne, malgré son appartenance aux lieux sacrés de l’Église de Glabados, conservait une autonomie et une indépendance intégrales, dont aucune autre annexe ne pouvait se prévaloir à l’époque. On raconte que de nombreuses nonnes y avaient trouvé abri durant la guerre, et fermé les yeux sur la fabrication et la vente d’alcools pourtant prohibés par les autorités religieuses. Il serait facile de conclure que ces bonnes sœurs avaient un penchant pour la boisson, mais en réalité, les breuvages qu’elles contribuaient à produire servaient à alimenter les villages environnants dépourvus d’eau potable.

 

Le Livre blanc de Durai indique que le monastère est la dernière destination de Ramza Beoulve, mais il n’en précise pas la raison exacte.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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III. Le Royaume de Dalmasca

 

Au fil des siècles, le nom d’Ivalice se perdit, remplacé par celui de Dalmasca. Aussi, les vestiges de la cité royale de Lesalia laissèrent place à la grande capitale de Rabanastre. Nul ne connaît les raisons de ces changements, et encore une fois, ce sont grâce aux recherches de Jenomis Cen Lexantale que le parallèle entre les deux royaume à pu être fait.

 

Bâti sur les sables du désert du même nom, ce royaume a prospéré plus de mille cinq-cent ans, impliquant donc son existence avant le sixième fléau, sous le règne pacifique de la lignée royale B’nargin. Famille Hyur [l’équivalent des Humes ou Humains], les derniers B’nargin connus sont le roi Raminas B’nargin Dalmasca, et ses enfants, le prince Rasler et sa sœur jumelle, la princesse Ashelia. La devise de la famille royale était “Toi le voyant, à tes yeux ne te fie” , et leurs armoiries étaient connues sous le nom de “crête de soleil” , ceux-là servant de drapeau à la nation. Le royaume était ainsi dirigé par une assemblée de fonctionnaires connue sous le nom de Conseil Bleu , pour la couleur du carrelage de leur bureau, qui gouvernait sous l’autorité du roi. A une époque, le Conseil Bleu n’était cependant pas la seule instance à gouverner le royaume : La lumière de Kiltia, religion polythéiste basée sur le culte de Faram, le Dieu de la Lumière exerçait une influence significative sur la société de Dalmasca. Cependant, il y eut une période où les fidèles cherchaient à beaucoup trop intervenir dans des questions séculaires de gouvernance. Cela suscita un tollé de désapprobation et aboutit à la séparation forcée des affaires de l’église et de l’Etat. Rien d’officiel, ni d’officieux est écrit sur le sujet, mais il est très probable que la Lumière de Kiltia ait été la religion successeuse de l’Église de Glabados. 

 

Le Royaume de Dalmasca possédait une grande disparité raciale composée de 40% de Hyur Dalmasquiens, 20% de Vangaas, 10% de Seeq, 5% de Viéra et 25% d’autres races. Ainsi, avec tant de peuples différents, Dalmasca avait adopté une philosophie de « vivre et laisser vivre”, évitant ainsi les conflits insensés. Chaque race, clan et tribu se tenait à des normes éthiques et morales différentes, mais tant qu’aucune loi n’était enfreinte, les actions douteuses de chacun étaient largement ignorées. Après de nombreux conflits violents et déplaisants motivés par  différences raciales, il semble que les Dalmasquiens aient appris que garder leurs pensées pour eux-même était indispensable.

 

Corridor entre Ilsabard et les terres orientales d’Othard, le royaume fut une véritable plaque tournante du commerce terrestre et maritime. En effet, durant de nombreux siècles, Dalmasca et plus particulièrement sa capitale Rabanastre prospéra en tant qu’unique point de passage pour les caravanes de marchands. La ville, qui amassait une collection de marchandises rares provenant de l’est et de l’ouest fut surnommée “Le Saphir du Désert”. Plus tard, avec les progrès des techniques de navigation de Gyr Abania, les caravanes cédèrent leur place aux navires, mais là encore, Dalmasca su garder l’emprise des routes maritimes grâce à la ville portuaire de Valnain, située au sud-est du royaume, et connue pour être une étape indispensable pour de nombreuses expéditions maritimes.  Outre les épices et les aliments venus des quatres coins du monde, le commerce dynamique de Dalmasca apporta énormément de recettes étrangères. C’est ainsi que les Dalmasquiens s’adonnèrent à toutes sortes de préparations culinaires. On notera en particulier un plat inhabituel que les habitants préparaient à l’aide de cactus sauvage du désert. Le vignoble de Lea Mundis était également réputé pour produire un vin rouge raffiné et exquis appelé Valens, aux parfums enivrant de cacao et de cannelle, mélangé à un soupçon de romarin. Sa rareté est telle que même une seule bouteille coûte une petite fortune.

 

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Les lieux connus de Dalmasca.

 

Tous ces lieux peuvent être visités en jeu, durant le Raid “Retour à Ivalice”, excepté Valnain, visible seulement durant les cutscenes de “Garde-La-Reine”. 

 

  • La capitale du Royaume, Rabanastre

Construite en plein désert, Rabanastre est le carrefour de nombreux voyageurs venant des quatre coins du globe. L’immense cité est composée de divers quartiers ayant tous leur spécificités propre :

 

    • Le Bazar de Muthru : Cette place de marché située à l’entrée de Rabanastre était autrefois très animée. Les caravanes arrivant dans la capitale royale y faisaient leurs premières affaires, déchargeant des caisses et d’autres cargaisons lourdes, tandis que les marchands prêts à quitter la ville remplissaient leurs charrettes et chariots de marchandises pour la route à venir.
    • La Place du palais : Une vaste place s’étendant devant le palais, ce site était réservé aux mariages royaux, aux parades militaires et à d’autres événements publics de ce type. Cependant, lorsque les chambres du palais ont été réquisitionnées par le vice-roi impérial, la place a accueilli un contingent de soldats garlemaldais. (Sujet abordé dans le prochain chapitre)
    • Le Quartier nord : Le quartier résidentiel de Rabanastre. Autrefois inondé par les auvents colorés des boutiques de rue vendant des produits bon marché et des plats de taverne, l’occupation Garlemaldaise a vu le quartier se vider et être rénové pour l’usage exclusif des citoyens impériaux.
    • Canal de Garamsythe : S’étendant loin sous les rues de Rabanastre, ce canal a été construit pour acheminer l’eau depuis sa source dans la chaîne de Skatay, au nord. L’architecture en treillis de la voie d’eau est déroutante, et ceux qui perdent leur sens de l’orientation trouvent qu’il est pratiquement impossible de retrouver la sortie.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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  • La ville portuaire de Valnain

Connu pour être le point de départ de nombreuses expéditions terrestres et maritime, les marins y trouvent leur chemin en suivant la lumière du phare de Ridorana qui éclaire la route jusqu’aux docks de la ville. 

 

  • Le phare de Ridorana

On raconte que le gouffre de Ridorana, situé loin au sud de Rabanastre à même la surface de la mer de Valnard, mène tout droit aux sept enfers. Des cascades gigantesques s’y enfoncent inlassablement, et personne ne sait jusqu’où elles descendent, si tant est que cet abîme ait un fond.  Certains explorateurs ont tenté de percer le mystère, mais aucun d’entre eux n’en est revenu vivant. La pression est telle qu’elle a réduit en miettes même les plus solides des aéronefs.Le fameux Phare de Ridorana se trouve sur une petite île située juste au bord de la faille. Comme tout bâtiment du même nom, on suppose qu’il servait à guider les navires afin qu’ils trouvent leur chemin dans cette zone maritime extrêmement dangereuse.

Les Dalmasquiens ont longtemps administré ce petit bout de terre perdu en pleine mer, mais ils n’ont jamais découvert qui avait bâti l’édifice. Par conséquent, il paraît évident que sa construction remonte à un passé relativement lointain. D’après Jenomis, le Phare de Ridorana n’est que le nouveau nom que les Dalmasquiens ont donné à la cité des machines de Goug, qui a été en grande partie détruite à l’époque d’Ivalice. Selon toute vraisemblance, c’est la partie haute qui aurait été rayée de la carte, provoquant la migration des survivants de la catastrophe.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
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  • La jungle de Golmore

Golmore est une épaisse jungle remplie d’arbres géants et de plaines marécageuses qui s’étend au sud-ouest de Dalmasca. Les températures et le taux d’humidité y sont très élevés, ce qui permet à de nombreuses espèces végétales d’y croître en abondance. Les explorateurs y font une découverte à chaque nouvelle expédition, et il reste encore de nombreuses zones où ils n’ont jamais mis les pieds.

Selon les mogs Montblanc et Luth, la jungle abrite de nombreux vestiges des temps anciens, dont la plupart remontent très certainement à l’époque d’Ivalice. Étonnamment, le Livre blanc de Durai ne fait aucune mention d’une jungle aussi imposante, alors que le monastère d’Orbonne se trouve en son sein. Il est par conséquent tout à fait possible qu’elle ait fait son apparition à la suite des perturbations météorologiques provoquées par le Fléau.

Golmore est le territoire attitré des Viéras et elles ont juré de le protéger au péril de leur vie et ne laissent aucun intrus y pénétrer. Toutefois, une partie d’entre elles a décidé d’abandonner leur mode de vie traditionnel pour se mélanger aux autres humains dans les cités et villages de Dalmasca. Les Viéras qui ont décidé de demeurer dans la jungle de Golmore ont la réputation d’être attachées à leurs règles et lois d’une manière si extrême qu’elles se sont complètement renfermées sur elles-mêmes. Elles considèrent leur lieu de vie comme la plus sacrée des terres, au point d’en refuser l’accès à tout étranger, en particulier aux chasseurs qui auraient l’outrecuidance de s’en prendre à sa faune et à sa flore.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Carte du royaume d’Ivalice – de Dalmasca.

 

IV. L’invasion garlemaldaise

 

Les terres de Dalmasca furent la cible de nombreuses invasions, mais le royaume su toujours contrer les conquêtes les plus acharnées, du moins, jusqu’à il y a trente ans. [avant les événements de Stormblood, la seconde extension du jeu] où il tomba aux mains de l’Empire de Garlemald après une attaque inattendue. En effet, les dirigeables de la IVe légion, dirigés par Noah van Gabranth s’élevèrent au-dessus des étendues désolées de l’Escarre, et traversèrent la chaîne de montagnes de Skatay pour envahir la frontière nord de Dalmasca, alors faiblement défendue. Le roi Raminas B’nargin, refusant de prêter allégeance, parti en guerre contre l’envahisseur. Plus de 70 000 soldats dalmasquiens périrent durant les nombreuses batailles contre Gardemald. La prise de la forteresse de Nalbina marqua un tournant décisif dans la guerre, après plus de six mois de luttes acharnées, le prince Rasler B’nargin mourut au combat. Sa sœur jumelle, Ashelia B’nargin tenta de fuir la forteresse, à l’aide du vangaa Ba’Gamnan, capitaine et fusilier de la garde royale mais elle perdit la vie avant de pouvoir s’enfuir. En apprenant la mort de ses enfants, le roi de Dalmasca préféra se rendre. Hélas, il mourut peu de temps après. Les rapports officiels le disent mort de maladie mais des rumeurs parlent d’assassinat, ou de suicide face au chagrin.

 

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Invasion de la IVe Légion par voie aérienne en passant par la chaîne de montagne de Skatay.

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Le prince Rasler intime Ba’Gamnan de fuir avec la princesse.

 

Après ces terribles évènements, de nombreux dalmasquiens se rebellèrent afin de continuer de défendre leur liberté. “L’incident de Barheim” en est un bon exemple. De nombreux colons impériaux périrent durant le soulèvement des civils et Noah van Gabranth dû demander le soutien de la XIVe légion impériale, celle-là même commandée par Gaius Van Baelsar pour réprimander, traquer et massacrer les opposants. Néanmoins, cela n’arrêta pas les dalmasquiens, qui continuèrent de se rassembler en petits groupes de rebelles afin de défendre leur liberté. Le groupe le plus connu fut “Les larmes de Lenté”, formée par Fran Eruyt, ancienne chevalière de la garde palatiale du royaume de Dalmasca. 

 

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Fran Eruyt

 

Lors de la prise de contrôle de la région, il fut décidé que le royaume soit séparé en deux régions : La Dalmasca Supérieure, et la Dalmasca Inférieure, sans aucun doute pour diviser les forces rebelles : Rabanastre resta la capitale de la partie supérieure et la forteresse de Nalbina prit le nom de Castrum Amicitia. Dans la partie inférieure, Lea Mondé devint la capitale et Valnain fut renommée Castrum Valnaini.

 

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Valnain, sous l’occupation garlemaldaise

 

La libération d’Ala Mihgo et de Doma trente ans plus tard par le guerrier de la lumière [Voir les évènements de Stormblood] redonna courage aux rebelles dalmasquiens qui tentèrent de nouveau de se soulever contre l’oppresseur, en vain. En représailles, Noah van Gabranth et ses troupes désactivèrent le bouclier protégeant la cité de Rabanastre, et la bombarda à l’aide du Dalriada, un immense aeronef impérial, mettant la ville à feu et à sang. Cela à eu pour conséquence de dévoiler les ruines de la civilisation de Lesalia construite au même endroit, mais aussi de faire ressurgir le pouvoir des auralithes sacrées, restée cachée depuis la Guerre des Lions. 

 

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Destruction de Rabanastre par Noah van Gabranth et le Dalriada.

 

V. Le réveil d’Ultima, la grande séraphine

 

Toute cette partie peut être vécue en jeu, durant le Raid “Retour à Ivalice”, après avoir terminé le scénario de l’extension Stormblood.

 

Les ruines laissées par les bombes garlemaldaise intéressèrent Jenomis Bas Lexantale, chef d’une troupe de théâtre nommée “La compagnie des Majestueux” qui partit s’y aventurer seul afin de prouver la véracité de l’existence d’Ivalice. Inquiets, ses enfants, Alma et Ramza Bas Lexentale supplièrent le Guerrier de la Lumière, encore en Orient après la libération de Doma [Voir scénario Stormblood], de les aider à le retrouver. Le protégé d’Hydaelyn découvrit alors la menace des auralithes et des rukavis, déterrés en même temps que les secrets le Lesalia. Lorsque Jenomis fut retrouvé, il dévoila au Guerrier de la Lumière se nommer en vérité Arazlam Durai, ancêtre d’Orran Durai, compagnon de Ramza durant la guerre des lions. Orran écrivit les exploits et la véritable histoire de son ami Ramza dans un livre nommé “Le Livre blanc de Durai” , qui fut transmit de génération en génération jusqu’à Arazlam. En vérité, au-delà de l’existence d’Ivalice, ce dernier voulait dévoiler la véritable histoire de ses ancêtres aux yeux du monde.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
L’aeronef guidant le Guerrier de la Lumière sur les trace de Jenomis, et arrivant sur les ruines de Rabanastre.

 

 

Hélas, Arazlam et le Guerrier de la Lumière ne furent pas les seuls à découvrir le pouvoir des auralithes : le vangaa Ba’Gamnan, ancien capitaine de la garde royale de Dalmasca mit la main sur l’une d’entre elles, et les conséquences furent catastrophiques. S’imaginant avoir trouvé un moyen de venger la mort de la princesse Ashelia, l’auralithe prit possession des sentiments négatifs du fusilier envers les garlemaldais pour le transformer en un Rukavi nommé Yiazmat. Le Guerrier de la lumière n’eut pas d’autres choix que d’abattre la créature devenue hors de contrôle.

 

Ba'Gamnan entamant sa transformation en Rukavi
Ba'Gamnan entamant sa transformation en Rukavi
Yiamzat
Yiamzat

 

Alors que le pouvoir des auralithes se fit de plus en plus influent, Arazlam découvrit la sombre vérité : Les pierres cherchaient à libérer Ultima, la grande Séraphine qui fut scellée par Ramza des siècles plus tôt. Le guerrier de la Lumière, grâce à l’assistance de Fran Eruyt et des Larme de Lenté, pu atteindre le cœur des vestiges du Monastère d’Orbonne, dans la jungle de Golmore, afin de détruire une bonne fois pour toute la menace d’Ultima, libérant ainsi les âmes de Ramza et ses compagnons, qui continuaient depuis des siècles à garder scellé la créature à l’aide des auralithes.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Ramza Beoulve et les Braves du Zodiaque.

 

Les ajouts d’AlxZ_Rex


Ce plan est probablement le plus beau cadeau offert aux joueurs de FFT. en effet, il réunit tous les héros de l’épopée originale aussi bien les principaux comme Ramza, Agrias, Mustadio ou Orlandeau, que les secondaires comme Lavian et Alicia (les compagnons d’Agrias), Rapha ou Ladd. Il y a même Boco et Construct 8 !

 

VI. La déroute de la IVème Légion

 

Toute cette partie, jusqu’à la destruction de l’arme Diablo peut être vécue en jeu, durant la quête “Garde-la-Reine”, après avoir terminé le scénario de l’extension Shaowbringers.

 

La rencontre entre le Guerrier de la Lumière et Fran Eruyt permit aux Larmes de Lenté d’être mis en relation avec Hien Rijin, seigneur de Doma qui rallia sous une même bannière les guerriers nomades des Steppes d’Azim, les pirates de la Mer de Rubis, ainsi que les résistants Bozjiens, de Nagxia et finalement de Dalmasca afin de faire face aux troupes garlemaldaises de la région. La coalition orientale était née.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Hien, seigneur de Doma, qui rallia les rebelles pour faire face au reste des forces de l’Empire en Othard.

 

Bien que l’objectif premier de Fran était de libérer Dalmasca du joug de la IVème Légion, une autre menace se profilait, et méritait l’attention des Larmes de Lenté : Noah Van Gabranth avait l’intention de créer une nouvelle nation à l’aide de “L’épée Sacrée de Garde-La-Reine” située en Bozja. En effet, Noah savait que l’Empire qu’il servait était voué à l’échec depuis la montée de Zénos sur le trône [Evènements de Shadowbringers]; il déclara donc son intention d’établir une nation encore plus grande et plus puissante, ou la race et la classe sociale n’auraient plus de signification. Ce faisant, le général fut déclaré comme traître au yeux de ce qui restait de l’Empire, et ne reçut plus de soutien extérieur.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Noah Van Gabranth

 

La coalition, à l’aide du Guerrier de la Lumière, profita de la situation pour contrer les plans du général qui tenta alors le tout pour le tout : L’actionnement de l’arme Diablo, une création allagoise comparable à l’arme Ultima utilisé par la XIVe légion [Durant les évènements de A Realm Reborn, a ne pas confondre donc avec Ultima, la grande Séraphine] , assez puissante pour défaire ses opposants. Hélas pour lui, cela n’arrêta pas le Guerrier de la Lumière, qui mit un terme aux agissements de Noah Van Gabranth qui dut se retrancher en Castrum Valnaini (Valnain).

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
La Batterie D’artillerie Diablo, arme allagoise détenue par Noah Van Gabranth

 

Après sa défaite en Bozja et privée de ses lignes de ravitaillement avec l’Empire, la IVe légion ne put rien faire face à une stratégie d’attrition. Assaillies de toute part, les troupes de Noah van Gabranth s’amenuisèrent au fur et à mesure qu’elles repoussaient les assauts incessants des Larmes de Lenté. Ces derniers réussirent à reprendre Castrum Amicitia (La Forteresse de Nalbina), et lorsque Noah fut sur le point de perdre son dernier bastion, l’impensable survint. Lyon quo Helsos, l’un de ses plus fidèles alliés, emprisonné et blamé après sa défaite en Bozja  s’évada avec l’aide d’un complice. Et plutôt que de profiter de la nuit pour fuir, il trompa la vigilance des gardes pour s’introduire dans les quartiers de Noah qui y était alité après avoir subi une blessure contre la résistance dalmasquienne. Selon toute vraisemblance, ils discutèrent un moment, puis Noah laissa Lyon l’envoyer dans l’autre monde en acceptant son sort. Lyon mit ensuite feu à la chambre du général avant de quitter Castrum Valnaini. On retrouva plus tard un cadavre et une armure, mais Noah van Gabranth ne retirait que rarement son casque en présence de ses soldats, et beaucoup eurent du mal à croire que ce corps calciné puisse être celui du grand général. Une enquête plus poussée vint toutefois couper court à toute spéculation, et la mort de Noah fut officiellement annoncée. La nouvelle fit voler en éclat la IVe légion. Deux tiers des soldats se rendirent sans condition. Quant aux autres, ils organisèrent plusieurs barouds d’honneur qui se soldèrent par un cuisant échec. Après plus de trente ans d’occupation garlemaldaise, Dalmasca venait de retrouver sa liberté. 

 

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Lyon Quo Helsos, le présumé assassin de Noah Van Gabranth.

 

Pour autant, le général Gabranth n’a pas fini de faire parler de lui. Un cadavre à l’identification douteuse, des criminels de guerre comme Lyon quo Helsos encore en fuite, des anciens soldats de la IVe légion seulement exilés en Garlemald, et d’autres carrément graciés, autant de points noirs au tableau sur lequel se dessine ces derniers temps une inquiétante rumeur… et si Noah van Gabranth était en vie ? Qu’il revienne d’entre les morts ou non, son fantôme continuera de faire trembler la populace encore longtemps.

 

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A gauche, Basch Van Gabranth, et à droite, son fils Noah Van Gabranth.

 

 

VII. Le retour de la princesse

 

L’histoire qui succède la mort de Noah van Gabranth reste à écrire, cependant, certaines pistes peuvent nous éclairer sur l’avenir du peuple de Dalmasca. En effet, les Larmes de Lenté cachaient encore un étonnant secret : La princesse Ashelia était vivante, et c’était elle qui supervisait les ordres du groupe de rebelles. Pour comprendre la vérité, il faut remonter au jour où Dalmasca perdit la bataille de Nalbina et le Prince Rasler, la vie. 

 

Fran Eruyt, encore au service de la garde royale à ce moment-là, se vit confier sa dernière mission : l’assassinat de la princesse Ashe, qui consistait en réalité à protéger l’héritière au trône en la faisant passer pour morte aux yeux du monde. Le plan fonctionna comme prévu. Ba’Gamnan et les autres fusiliers avaient assisté incrédules à la scène et répandu la terrible nouvelle dans tout le royaume. Fran et son équipe avaient parfait l’illusion en se faisant passer pour de simples chevaliers de la garde palatiale et en transportant les restes de la “défunte” princesse. Ce plan avait été approuvé par le prince Rasler lui-même. Le frère jumeau d’Ashe craignait que toute la lignée ne soit mise à mort en cas de défaite. Et quand bien même sa sœur serait épargnée, il ne voulait pas non plus que le peuple se sacrifie jusqu’au dernier pour défendre son honneur. Ainsi, il dupa aussi bien ses ennemis que ses alliés, même son propre père. Quant à la princesse, elle fut placée dans un profond sommeil grâce à un sortilège transmis au sein du village de Fran, et ne devait être réveillée que lorsque viendrait le temps de faire renaître le royaume de ses cendres.

 

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De gauche à droite : Le prince Rasler, la prinesse Ashelia et le fusilier Ba’Gamnan

 

Lorsqu’elle rouvrit les yeux trente ans plus tard, Ashe avait perdu tout un pan de sa mémoire, mais elle se souvenait encore de son identité. Que son amnésie fut le fruit de la magie ou du choc psychologique, elle ne semblait pas permanente, et parfois, des parties de son passé lui revenaient subitement. Fran, alors à la tête des Larmes de Lenté était heureusement là pour l’aider à naviguer dans ces eaux plus troubles que jamais. Fran ne ressortit pas entièrement indemne de cette épreuve non plus. Plus tard, lorsqu’elle recroisa les fusiliers qu’elle avait dû tromper. Ba’Gamnan l’avait le plus choquée, non seulement parce qu’il pensait toujours avoir failli à son devoir, mais aussi parce qu’une auralithe sacrée se servit de cette conviction et causa sa mort. Elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser : après trois décennies, elle aurait pu lui révéler la vérité, et ainsi lui épargner ce triste sort.

 

Aujourd’hui, personne ne sait excepté Fran Eruyt qu’un membre de la famille royale est toujours en vie. Mais avec la libération récente de Dalmasca, il ne fait aucun doute que le retour de la princesse est imminent, et qu’elle sera présente pour guider son peuple à reconstruire le Royaume.

 

Dans les coulisses de la collaboration

 

La coopération entre Yasumi Matsuno et l’équipe de Final Fantasy XIV débuta lors du développement de Stormblood, la seconde extension de FFXIV. Naoki Yoshida, producteur du MMORPG, décrivit au réalisateur le jeu en ligne comme étant un grand parc à thème ou tous les anciens jeux Final Fantasy ont leur place. Matsuno aura dès lors l’idée d’y implémenter le royaume d’Ivalice, dans l’optique de ravir les joueurs nostalgiques ainsi que de le faire découvrir au plus grand nombre.

 

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A gauche, Naoki Yoshida et à droite, Yasumi Matsumo

 

L’introduction à ce nouveau monde se fit via le biais d’une série de missions secondaires scénarisées intitulée “Retour en Ivalice”, qui reprend les éléments contés du chapitre I à V de notre dossier. Si vous êtes un connaisseur de l’Ivalice “original”, ou que vous avez lu la partie précédentes de notre Grimoire, vous aurez compris que Yasumi Matsuno a tenté ici une réinterprétation de son univers. En premier lieu, la chronologie est chamboulée : Les événements de FFT se déroulent avant ceux de FFXII, et ceux de ce dernier jeu sont intimement liés à l’univers de FFXIV en remplaçant habilement l’empire d’Arcadia par celui de Garlemald. Autre point important, l’histoire nous conte un Ramza Beoulve ayant échoué durant la Guerre des Lions, permettant ainsi au Guerrier de la Lumière d’aujourd’hui (le joueur) de se défaire lui-même d’Ultima. Enfin, Matsuno lie les lieux emblématiques de chaque jeu entre eux pour en justifier la cohérence dans cet univers. C’est ainsi que Rabanastre cache les ruines de Lesalia, le phare de Ridorana abrite la cité des machines de Goug, et enfin la jungle de Golmore accueille en son sein le monastère d’Orbonne. Mais Yasumi Matsuno ne fait pas que ré-inventer son histoire et implémenter les lieux les plus connus : Il  ajoute aussi les nombreuses races de son univers dans celui de FFXIV : Vangaa, Seeq ou encore Viéra, toutes sont officiellement intégrée, et la dernière citée deviendra même jouable, jusqu’à ajouter les viéras masculin dans l’extension Endwalker, une première dans l’univers d’Ivalice.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

 

La collaboration entre les deux hommes ne s’arrêta pas là, et Yasumi Matsuno revint écrire pour Shadowbringers, la troisième extension du MMORPG. Comme la cinématique finale de “Retour en Ivalice” le laissait suggérer, l’idée première fût de réaliser une suite directe. Matsuno voulant nous plonger un peu plus dans l’histoire de FFXII. Le scénario devait nous faire voyager à travers le temps, à l’époque de l’invasion garlemaldaise dans le Royaume de Dalmasca. Cependant, pensant faire “doublon” avec le thème du “voyage dans un autre univers” (Le premier reflet dans la quête principale de Shadowbringers), Matsuno abandonna l’idée pour nous emmener sur un autre champ de bataille, celui de Bozja, une région située à l’ouest de Dalmasca, et en guerre avec la IVe légion et Noah Van Gabranth . Une histoire originale, appelée Garde-La-Reine est ainsi écrite, et une panoplie de nouveaux personnages sont inventés pour donner vie à cette nouvelle région d’Hydaelyn. La partie se passant à Bozja n’est que très partiellement raconté dans notre dossier, celle-ci n’ayant presque aucun lien avec Ivalice, excepté son antagoniste principal, quelques mentions sur les auralithes sacrée et la présence du Dalriada, gigantesque vaisseau ayant le même design que l’Ifrit dans FFXII.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

 

Il est tout de même intéressant de noter que tout le prologue de Garde-La-Reine utilise une idée prévue à la base pour une éventuelle séquelle de Vagrant Story : Celle du bloquage mental, et du refoulement des pensées douloureuses et négatives dû à une expérience passée. C’est ce qui arrive à Cid, lorsque le Guerrier de la Lumière s’aventure dans ses souvenirs. Ce dernier doit faire face aux défenses de l’ingénieur des forges, créé inconsciemment par son esprit pour faire face à ses traumatismes et ne pas affronter la vérité. Autre anecdote, parmi de nombreuses autres figurant dans le scénario Garde-La-Reine concerne Diablo, le boss de fin, qui est directement inspiré du boss final, portant le même nom, d’Ogre Battle, l’un des premiers jeux de Yasumi Matsuno.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

 

La fin du scénario Garde-La-Reine, tout comme celle des raids Ivalice, se conclut sur un teasing, avec un Noah Van Gabranth prêt à prendre sa revanche sur les événements de Bozja. Or, il n’en sera rien. Yasumi Matsuno ayant lui-même confirmé sur son Twitter qu’aucune suite n’était prévue. L’information est étrangement communiquée, et laisse à penser que le réalisateur garde lui-même un goût quelque peu amer de la nouvelle.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn
Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

 

D’ailleurs, la fin de l’histoire (la fin du chap VI et chapitre VII de notre dossier) est finalement écrite dans les notes annexe que le joueur remporte en terminant le scénario de Garde-La-Reine. Maigre compensation en imaginant ce qui aurait pu être vécu en retournant sur les terres de Dalmasca. Pour conclure, les hypothèses sur la fin de cette collaboration sont nombreuses : avis mitigés sur le scénario de Garde-la-Reine, ou incompatibilité de poursuivre l’histoire avec les évènements suivants Endwalker…, la question se pose toujours. Toutefois, ne perdons pas l’espoir de pouvoir fouler de nouveau un jour les légendaires terres d’Ivalice, car comme le dit la dernière ligne de scénario de Fran Eruyt au Guerrier de la Lumière “A une prochaine fois en Dalmasca, aventurier”.

 

Grimoire : Ivalice sur Hydaelyn

 

Avis par Playiku, joueur du MMORPG

 

L’univers d’Ivalice m’était totalement inconnu avant de me lancer dans le raid “Retour en Ivalice”. Pour un nouveau venu, il est très difficile de se prononcer sur toute cette histoire.

 

La série de quête propose un contenu généreux, peut-être même un peu trop, qui peut aisément faire perdre le fil de ce qu’il veut raconter aux joueurs. On y rencontre énormément de personnages, qui nous déblatèrent énormément de lore, sur d’autres personnages, des lieux, et des intrigues, parfois secondaires difficiles à emmagasiner pour le joueur néophyte.

 

 Je pense ne pas exagérer en comparant cela comme une énorme pelote de laine à démêler si l’on veut comprendre tous les tenants et aboutissants du scénario. Malheureusement, ce souci de fond est en grande partie dû à la forme que prend cette série de quête : En proposant quelques heures de contenu espacé de plusieurs mois d’attente entre chaque (Un raid étant proposé tous les trois à quatre mois, une série en comportant trois), il est plus qu’évident que retenir l’histoire d’Ivalice n’est pas chose aisée. Malgré tout, il est difficile de rester insensible aux charmes de cet univers : La beauté des environnements que l’on visite, le challenge délivré par chaque raid, les musiques enchanteresses de la saga ainsi que les nombreux clins d’œil à l’Ivalice Alliance en font l’une, si ce n’est la meilleure série de raid du jeu. 

 

Le constat est légèrement différent sur le contenu de Garde-La-Reine (qui se rattache malgré tout à celui d’Ivalice). Celui-ci n’apparaît pas cette fois sous la forme d’un raid, mais d’un contenu de type “Farm”, qui demande au joueur de s’investir dans une zone de champ de bataille, à massacrer du garlemaldais à la pelle pour avancer dans le scénario. Encore une fois, il est malheureusement difficile de rester captivé dans ces conditions, d’autant plus que le contenu a encore une fois été morcelé en plusieurs parties espacés de par de nombreux mois.

 

Il aurait été appréciable de pouvoir découvrir cet univers sous une forme différente, les histoires contées dans “Retour en Ivalice” et “Garde-La-Reine” étant relativement denses et difficilement compatibles avec le système de jeu proposé. Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, et si vous en avez l’occasion, foncez parcourir ce contenu qui en vaut la chandelle. 

 

Avis par AlxZ_Rex, fan d’Ivalice

 

Je ne joue pas à FF XIV, par contre, j’ai pu suivre l’intégralité du Raid « Retour en Ivalice » grâce à Playiku. Et pour avoir fait les jeux de l’Ivalice Alliance, je me sentais à la fois en territoire connu mais également un peu perplexe… La chronologie des événements est inversée, FFT devenant le passé de FF XII, les liens entre les personnages sont modifiés (Ashe et Rasler sont maintenant… jumeaux !?), les lieux sont mélangés à l’image du Monastère d’Orbonne qui se trouve dans la jungle de Golmore… Cependant passée la surprise, force est de constater que Yasumi Matsuno a su non seulement intégrer son univers à celui de FF XIV de manière cohérente et naturelle, mais aussi réécrire toute la mythologie d’Ivalice pour cette fois véritablement lier FFT et FF XII. Là où presque rien ne permettait d’établir un lien entre les deux jeux, cette série de Raids donne des explications logiques sur beaucoup d’éléments. Ainsi la Cité de Goug sera abandonnée et deviendra le Phare de Ridorana, Lesalia et Rabanastre ne sont qu’une seule et même ville… Matsuno en profite même pour glisser plusieurs références à Vagrant Story semant encore plus le doute à son sujet.

 

Si on ne peut qu’être admiratif du travail d’écriture effectué, force est d’admettre que cela ne nous éclaire pas sur les jeux originel tant il y a de différences par rapport à FFT et FF XII. Impossible donc de se baser sur cette version d’Ivalice pour combler les zones d’ombre de l’autre. Le tout laisse aussi un arrière-goût amer avec les événements de Bozja qui se concluent hors écran. Nous n’aurons donc pas le droit à un affrontement contre Gabranth… À croire que Matsuno et Ivalice sont maudits, le pauvre ne pouvant jamais aller jusqu’au bout de ses idées.

 

Excepté cela, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à parcourir ce Raid ! Les musiques, les décors et la quantité astronomique de clins d’œil (les Braves du Zodiaque qui sont les héros de FFT) rendent cette série de donjons incontournable pour tout fan d’Ivalice et sont de bons moyens d’attirer les curieux sur les les jeux de l’Ivalice Alliance.

 

Et voilà que conclut la seconde partie de notre Grimoire consacrée à Ivalice. Rendez-vous la semaine prochaine pour la troisième et dernière partie consacrée aux races et à la géographie de cet univers !

 

Sources :