S’il y a bien un objet qui nous a toujours étrangement fasciné, c’est bien celui des guides stratégiques officiels dédiés à Final Fantasy. Car il s’agit avant tout de beaux objets. Si les premières éditions (jusqu’à l’épisode X-2) se concentraient sur une version « simple », les choses ont ensuite évolué avec des versions « collector » au grammage plus qualitatif et proposant quelques pages supplémentaires superbement ornées. Bien que le cas Final Fantasy VII soit un peu à part, on peut sans nul doute le qualifier de tout aussi « collector » du fait de son tirage confidentiel et son contenu rachitique. Quelques visuels de l’objet traînent ici et là sur la toile, un membre de Gameblog vous en propose une rapide découverte.

Final Fantasy et ses guides stratégiques
Crédit photo : Atila

Final Fantasy VIII s’est quant à lui offert un guide autrement plus satisfaisant bien qu’un peu mince tandis que celui de Final Fantasy IX s’est perdu à cause de l’idée saugrenue de renvoyer le lecteur vers un site Web pour des explications plus fournies à chaque coin de page, ou presque. Les choses se sont grandement, et durablement, améliorées avec le cas du guide dédié à Final Fantasy X qui combine un contenu tout à fait exhaustif et une maquette absolument remarquable qui a défini une charte qui évoluera peu ensuite. Final Fantasy XII a enfoncé le clou avec une édition collector aux allures de grimoire absolument renversante et qu’on orne fièrement sur nos étagères. Son contenu, comparativement à l’édition dite simple, n’a rien de bien transcendant, mais sa finition complètement folle et son grammage amélioré justifient clairement son existence.

Final Fantasy et ses guides stratégiques

Si Final Fantasy XII est un exemple tout à fait reluisant, le cas Final Fantasy XV l’est malheureusement un peu moins, et on peut difficilement blâmer Piggyback qui a dû composer avec des éléments très flous. On se rend compte à quel point l’élaboration du guide a dû poser toutes les difficultés du monde malgré le report du jeu au regard des explications superficielles quant à la stratégie pour abattre certains boss. L’éditeur a même dû proposer un supplément numérique correctif à cause de l’ajustement de certaines mécaniques, complètement insolite ! Voyez donc le communiqué fourni :

« Après la fin du développement de Final Fantasy XV et de son guide, Square Enix a continué à travailler sur le jeu pour en produire la version 1.02 par l’intermédiaire du patch « Crown Update ». Cette mise à jour, disponible au lancement du titre, inclut un ensemble de modifications, telles que l’ajout de nouveaux objets et de cinématiques, ou bien des ajustements de certaines mécaniques. La version 1.02 du jeu ayant été finalisée des semaines après la mise sous presse du guide, nous vous présentons les changements apportés par la Crown Update dans ce document téléchargeable.»

Piggyback s’est globalement désinvesti des épisodes spin-off ou remasters, des occasions saisies par d’autres éditeurs pour des ouvrages aux finitions moins qualitatives, et même parfois non traduits sur notre territoire (Final Fantasy Type-0 HD). Pour l’anecdote, Piggyback s’était malgré tout attelé à la solution de Final Fantasy Crystal Chronicles sorti sur Gamecube et dont le remaster est attendu cette année. L’éditeur se concentrant désormais sur les épisodes canoniques et ses suites (XIII-2 et Lightning Returns ont profité d’un traitement à la hauteur), il n’est pas donc très étonnant que Final Fantasy VII Remake n’ait pas eu la chance de profiter d’un guide officiel. Aucun autre éditeur n’a d’ailleurs pris la peine de s’y frotter bien que les japonais aient pu profiter de leur sacro-saint guide Ultimania surtout passionnant pour ses illustrations et ses interviews exclusives.

Final Fantasy et ses guides stratégiques

Preuve de l’engouement autour de ces guides, ceux-ci se trouvent parfois à prix d’or sur Internet, et ce indépendamment de leur réputation. On pense notamment au cas du remaster de Final Fantasy X/X-2 dont le guide édité par Bradygames est à nos yeux moins bien fini sur la forme (maquette à mille lieux du style épuré de Piggyback) et sur le fond avec quelques coquilles et approximations. Il n’en reste pas moins un excellent compagnon d’aventure au contenu bien fourni.

Il est temps désormais de vous sonder concernant ces ouvrages d’un genre un peu particulier. Quels liens avez-vous tissé avec ces guides stratégiques ? Quels sont ceux qui vous ont été le plus utiles, ou qui vous ont au contraire déçu ? Quelles pièces font la fierté de votre collection ?