Si l’exercice des démos jouables se raréfie de nos jours, on peut difficilement oublier le charme de celles dédiées à Final Fantasy. Parfois exclusives à l’étranger (celle de Final Fantasy XII fourni avec Dragon Quest VIII ou XIII) et d’autres fois à notre portée pour notre plus grand ravissement. Et en la matière, Square Enix s’est même frotté à quelques expérimentations grandioses !
Final Fantasy VIII, un ravissement en forme de coup de foudre
C’est à titre personnel celle de Final Fantasy VIII qui m’a évidemment le plus marqué. C’était d’autant plus exaltant qu’il s’agissait d’un « heureux accident ». Je pensais récupérer mon PlayStation Magazine du mois et m’étais finalement retrouvé avec un hors-série dédié à Final Fantasy VIII (un magazine peu épais mais très riche, vous pouvez d’ailleurs en retrouver la version numérique ici), et surtout son incroyable démo jouable nous permettant de traverser Dollet lors de l’examen du Seed. Ces souvenirs restent absolument ancrés dans ma mémoire de joueur, et ont participé pour beaucoup à mon amour pour ce huitième opus. Un baptême du feu inoubliable. Un ravissement technique, une ambiance sensationnelle, des personnages crédibles, et ces transitions de plus en plus imperceptibles entre in-game et CGI, HYPNOTIQUE. Définitivement, Dollet était la meilleure vitrine pour Final Fantasy VIII. Il y a par ailleurs ces petites anecdotes avec notamment l’apparition d’invocations qu’on ne récupère normalement que bien plus tard (Leviathan) dans le jeu alors que le contenu était déjà particulièrement conséquent. Plus qu’une démo c’était une expérience, et une vraie claque.
Final Fantasy XIII, une introduction délicieuse
Je me suis par ailleurs pris d’affection pour la démo de Final Fantasy XIII fourni au Japon avec Final Fantasy VII : Advent Children Complete. On nous promettait d’abord 2 heures de jeu, ce fut un peu moins généreux, mais pouvoir poser enfin les mains sur le titre après quelques années d’attente sonnait comme une délivrance. Deux arcs, celui de Lightning et de Snow pour apprécier un gameplay dynamique et la fameuse jauge de choc. Autres anecdotes là aussi puisque le look de certains personnages aura été revu (le groupe N.O.R.A notamment) quand bien même le fil rouge restera finalement identique.
Episode Duscae, une expérimentation follement ambitieuse
L’exercice a enfin pris une tournure encore plus spectaculaire avec Final Fantasy XV et son Episode Duscae, qui peut quasiment être considérée comme une expérience à part entière tant ses ambitions dépassent le cadre strict de la démo. Nous avions eu l’occasion de nous exprimer à ce propos mais s’il y a bien un souvenir qui me vient en tête à son évocation, c’est l’apparition d’un Ramuh majestueux balayant Duscae avec grâce, une claque totale ! Pour l’anecdote là aussi, il était finalement possible de dépasser les limites pensées pour la démo avec une petite pirouette permettant de sauter sur un véhicule au bon moment, et découvrir au final les premiers assets de Titan. Les équipes de Tabata ont par la suite proposé une version updatée intitulée 2.0 intégrant de nouvelles expérimentations de gameplay et une stabilité améliorée. Là encore, des petits malins sont parvenus à exploiter la faille.
C’est AlxZ_Rex qui le dit
La démo qui m’a laissé la plus forte impression est celle de Final Fantasy VIII que j’ai découverte chez un ami. Il avait acheté PlayStation Magazine et m’a appelé aussitôt pour me dire qu’il avait un truc trop cool à me montrer. Une fois arrivé, il me met la manette dans les mains et je fais connaissance avec Squall et ses compagnons. Les graphismes sont magnifiques et l’ambiance très prenante. Mais ce n’était rien par rapport à la claque que je me prendrai à la fin de la démo… Une énorme araignée robotique me tombe dessus et commence à me pourchasser à travers toute la ville. Seule solution: fuir. Cette séquence, horriblement stressante, m’a coupé le souffle grâce à sa mise en scène et l’enchaînement entre phases de jeu et cinématiques. À l’époque, je pensais que l’on ne pourrait pas faire mieux. Même si l’avenir m’a depuis prouvé le contraire, je considère encore cette démo comme l’une des meilleures auxquelles j’ai jamais joué.
C’est benjh0p qui le dit
Concernant les démos Final Fantasy, j’ai beaucoup apprécié celle du XV. L’épisode Duscae a permis de mettre la main sur le travail de développeurs, et les modifications apportées par la suite montrent quand même une écoute des fans. Ensuite, il y a l’épisode qui est paru peu avant la sortie du jeu complet, Platinum Demo. On y contrôlait Noctis enfant guidé par Carbuncle. On y faisait la rencontre de quelques invocations notamment. Je trouve que cela faisait une bonne introduction à l’univers et à ce que l’on allait avoir par la suite. Le fait de se balader à taille réduite avait un petit côté Toy Story. Donc tout ça pour dire que c’était plutôt positif de mon point de vue !
C’est Ocelot qui le dit
Mon anecdote concerne la démo de FFXV refilée avec Type-0. Type-0 me faisait de l’œil depuis que j’avais vu la cinématique d’introduction avec le soldat ensanglanté allongé sur son chocobo tout aussi ensanglanté en train de chialer. Malheureusement, le jeu n’était disponible qu’au Japon sur PSP. Du coup, quand Square Enix a annoncé un remaster sur PS4 à destination du Japon , mais pas que, j’étais heureux. En apprenant qu’une démo de FFXV serait disponible avec le jeu c’était trop pour moi, il me fallait Type-0 HD. Un peu avant de recevoir le jeu, je me suis donné un défi: interdiction de faire la démo de FFXV tant que je n’avais pas fini Type-0, faisant de la démo une récompense. J’ai tenu parole, j’ai fini Type-0 puis j’ai fait la démo. Le truc c’est que Type-0 m’a vraiment retourné et fut tellement satisfaisant que la démo n’a pas joué son rôle de récompense, je n’en n’avais pas besoin. Selon moi, SE a mis cette démo pour donner une croquette aux fans désespérés d’attendre FFXV (dont je faisais partie) et pour booster les ventes de Type-0. À l’époque, j’avais l’impression d’être le seul à attendre Type-0 pour Type-0 et non pas pour la démo.
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