Le demake de Final Fantasy XV sur mobile

Soucieux de mettre Final Fantasy XV devant le maximum de monde possible, par le biais d’un dessin-animé, d’un long métrage ou de mini-jeux plus ou moins étroitement lié au projet vidéoludique principal, les équipes de Hajime Tabata ont fait développer en parallèle une réduction mobile de l’aventure principale. Initialement pensé pour le juteux marché du jeu mobile, cette réinvention s’appuie sur les forces du mastodonte tout en se focalisant intelligemment sur le potentiel d’une telle approche sur une telle plateforme.

Pocket Edition

Nouvelle direction artistique, nouveau gameplay au service d’une condensation de l’essentiel de l’esprit de FFXV, le pari est audacieux et fondamentalement intéressant. Malheureusement, si on peut comprendre le mécanisme logique qui vise à faire découvrir Final Fantasy (du moins FFXV) à un public de joueurs absent des consoles classiques, il n’est pas certain qu’une version au rabais d’un jeu déjà vivement critiqué fut la meilleure des idées. Quand bien même le nouveau venu serait séduit par Eos et ses personnages, l’aventure FFXV fut initialement conçue comme grandiose et appréciable pour son déploiement de nouvelles technologies et son esthétique réaliste. Le revirement sur une machine bridée et à destination d’un public moins exigeant a logiquement entraîné l’affaiblissement de ce qui faisait le coeur de FFXV.

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Le travestissement n’en reste pas moins fascinant par son mimétisme. Les grandes scènes sont reproduites avec soin en accord avec les nouveaux codes artistiques établis (design mignon) et le doublage français, reconnu pour le soin avec lequel il a été conçu, a fait le voyage pour une immersion très qualitative. De même, la bande originale, point de ralliement de la plupart des critiques, habille de nouveau cette épopée repensée pour un curieux effet, pas toujours heureux, mais délicieusement bizarre.

 

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