« Combien encore devront encore périr pour que tu sois satisfait ? »

Dévoilée lors de la Paris Games Week 2016 en même temps que l’annonce de la fin du développement du jeu principal, Omen est une bande-annonce cinématique mettant en scène une réalité alternative issue d’une vision du roi Regis Lucis Caelum offerte par Bahamut via le Cristal du Lucis.

Le prince voyage seul dans le monde d’Eos pendant que Lunafreya Nox Fleuret agit de même pour le rejoindre. Inatteignable l’un à l’autre, la princesse apparaît comme un fantôme ou un reflet intangible invisible au prince. Ces derniers traversent diverses épreuves et batailles jusqu’à ce qu’un Noctis progressivement corrompu ne finisse par retrouver sa bien-aimée pour un sanglant duel.

Un extrait de ce cauchemar fut inclus dans le jeu principal avec la mise à jour du lancement, en plus de quelques extraits du film Kingsglaive. La séquence est visible lors de la nuit passée à Lestallum PRECISER mais les raisons motivant ce choix apparaissent plus opportunistes qu’autre chose. À part gonfler le temps total de cinématiques et donner l’illusion d’un contenu narratif plus conséquent (pauvreté justement très critiquée), la pertinence de cet ajout est discutable car cette vision fut celle du roi Regis et n’avait aucune raison de se produire alors que le bon roi s’est assuré que Noctis soit bien entouré dans sa quête et soit aidé pour prendre les bonnes décisions.

Si le funeste destin de Lunafreya se concrétise dans l’aventure, ce n’est pas en tant qu’ennemie mais en tant qu’alliée indéfectible qu’elle donnera sa vie pour le monde et son prince. On peut néanmoins avancer que si on tolère qu’une partie de la vision est appropriée par Noctis, alors la culpabilité de ce dernier qui sera l’un des facteurs de la triste conclusion de l’Oracle. Néanmoins, à ce stade de l’aventure, et comme explicité lors du chapitre 12 alors qu’il reçoit les sentiments de se fiancée de la part de Gentiana, Noctis ignorait tout des conséquences de la tâche de Luna, et de sa décrépitude. Sa culpabilité est donc injustifiée à ce stade de l’aventure.

Fantasmes

On note le retour d’une certaine imagerie noire rappelant les instants promis par les premières bandes-annonces de Final Fantasy Versus XIII, le « prototype » de FFXV. Pour s’assurer une commercialisation sans encombres, FFXV fut aseptisé sur certains points afin d’éviter de heurter certaines sensibilités et maximiser sa visibilité. Adieu les soldats humains, bonjour les cyborgs et les robots, de même que la vénération de la divinité de la mort au profit d’un culte plus lumineux. La présence de sang fut aussi gommée suivant cette même logique. Cependant, Omen fait figurer une violence et une cruauté qu’on pensait bannies de la nouvelle philosophie du projet. Noctis apparaît comme un personnage de plus en plus torturé et amené à commettre des actions répréhensibles contre sa volonté, malmené par une illusion de bienveillance. Peut-être s’agit-il à la fois d’un travail inspiré librement par FFXV comme vanté et en même temps d’une création en hommage à ce que le jeu ne pouvait plus se permettre d’être ?

 

Clins d’oeil

AC DIGIC PICTURES préfigurant les collaborations suivantes entre les deux équipes.

Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen
Omen