L’année 2023 est partie pour être un excellent cru pour les fans de Final Fantasy avec : La sortie de Final Fantasy XVI, l’arrivée du jeu de rythme Theathrythm en février ou encore la réédition des Pixel Remaster en version console. Une année parfaite donc pour revenir sur cette saga que nous aimons tant en format livre. Et c’est Ynnis Edition qui s’est lancé dans le défi de la rétrospective de ces jeux dans leur nouveau livre : Hommage à Final Fantasy – La perpétuelle Odyssée. 
L’équipe a pu feuilleter ce nouvel ouvrage, on vous délivre nos impressions.

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
Chocobo et Mog en pleine lecture

Merci à Ynnis Edition de nous avoir envoyé un exemplaire du livre !

Présentation générale du livre

La maison d’édition Ynnis a été créée en 2013, avec pour objectif de partager au plus grand nombre leur passion pour les mondes imaginaires issus de la pop culture. 

Imaginé dès 2017, le projet d’un ouvrage dédié à la saga Final Fantasy a demandé un long moment de gestation et de développement. Le livre voit enfin le jour le 24 mai 2023. 

Le livre va commencer par une vaste présentation sur les hommes qui sont au cœur de Square, en faisant un zoom sur la transformation de l’entreprise avec Enix. Puis, il aborde plusieurs Final Fantasy sous différents aspects : Les éléments récurrents, les spin-off, les thèmes traités…

Tour d’horizon sur chaque partie du livre. 

« Genèse d’un univers »

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée

Cette première partie pose les bases de la création de l’entité « Square » en se concentrant sur les hommes qui ont fait de Final Fantasy la saga que nous aimons aujourd’hui. 

Dans les personnalités présentées, nous pouvons avoir une page dédiée sur Hironobu Sakaguchi ou encore Naoki Yoshida. Nous vous laissons le plaisir de la découverte.

Ce chapitre permet donc de revenir sur l’historique de Square à travers les hommes qui l’ont façonné, en n’oubliant pas bien sûr de traiter la fusion entre Square et Enix

Une chronologie qui est bonne à rappeler pour mieux comprendre tous les événements de Square, de sa création à aujourd’hui. 

« L’essence de Final Fantasy »

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée

Qu’est ce qui fait un Final Fantasy ? 

A l’aube de la sortie de Final Fantasy XVI, cette question est encore plus d’actualité aujourd’hui. Nous serions tenté de parler du système de combat, de ses éléments récurrents, d’une vision unique à chaque opus… Au final, il est compliqué de répondre objectivement à cette question tant chaque épisode apporte son lot de nouveautés, de thèmes forts et des histoires marquantes. 

Cependant, cette partie du livre tente de trouver des réponses en traitant plusieurs aspects que l’on retrouve majoritairement dans la saga. 

Les éléments récurrents

C’est une surprise pour personne, les éléments récurrents dans Final Fantasy sont légions !

Entre le personnage de Cid qui apparaît très régulièrement, les nombreux vaisseaux (aéronef) comme moyen de transport numéro 1 ou des thèmes semblables au fil des épisodes, Final Fantasy possède désormais des symboles incontournables dans l’intégralité de la saga. 

Bien d’autres éléments et thèmes réguliers vous attendent dans cette partie du livre. 

Un renouveau permanent

Ce qui fait la force de notre saga préférée c’est aussi sa faculté à se renouveler sans cesse. Aucun épisode ne se ressemble : système de combat unique, nouvelles races de personnages, univers totalement différents… 

L’auteure de l’ouvrage l’explique bien en dédiant un chapitre au principe du tour par tour mais aussi au temps réel. Aujourd’hui, Final Fantasy tend à se diriger vers de l’action pure et dure avec ce seizième épisode ; à voir si cet ultime changement saura charmer les joueurs les plus réfractaires. 

Ce renouveau s’étend également sur les personnages avec l’apparition de nombreuses races humanoïdes ou non. C’est aussi ça la richesse de la saga : créer des protagonistes charismatiques aux multiples couleurs et origines fantastiques. 

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
Nanaki et Cait Sith, des personnages non humains

« Les univers »

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée

Plus grosse partie de ce livre : les univers de plusieurs Final Fantasy. L’auteure y détaille les différentes trames narratives d’une sélection de jeux en commençant par le fameux Final Fantasy VII

On poursuit la lecture avec un zoom sur Final Fantasy VIII en mettant l’accent sur la relation d’amour entre Squall et Linoa ainsi que sur le principe de transfert de pouvoir avec les sorcières du jeu. 

Tous les autres FF après le 8 auront une page dédiée mais c’est avec une grande surprise que le spin-off « Final Fantasy Crystal Chronicles » aura également droit à une description détaillée sur sa création ainsi que son histoire. 

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
Surprise de voir ce titre aux côtés des principaux
Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
On n’oublie pas le petit dernier

« Fantaisies dérivées »

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée

L’hommage à Final Fantasy se finit par un chapitre dédié aux apparitions de divers éléments de la saga dans d’autres jeux, ou encore des jeux entiers consacrés à des personnages secondaires. 

Le livre nous rappelle donc que de nombreuses collaborations ont vu le jour afin d’étendre la licence dans d’autres univers. On notera Kingdom Hearts bien sûr mais aussi des jeux plus discrets tels que Mario Slam Basketball ou Itadaki Street : Dragon Quest and Final Fantasy 30ty Anniversary. 

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
Quelles collaborations improbables non ? :p

De véritables jeux à part entière ont vu le jour mettant encore plus en avant des figures emblématiques de la saga tels que Chocobo Land, ou encore la série des Dissidia. On pourra noter aussi World of Final Fantasy ou tout récemment Theatrhythm Final Bar Line

Présentation du livre d'Ynnis Edition : Hommage à Final Fantasy - La perpétuelle odyssée
Vive les chocobo !

Voilà c’est la fin de cette présentation de ce livre « Hommage à Final Fantasy – La perpétuelle odyssée » de Ynnis Edition, écrit par Suvilay Bounthavy

Un ouvrage qui n’a pas forcément vocation à retracer très précisément toute la saga mais à seulement mettre en avant ce qui fait le cœur de tous ces jeux que nous aimons tant. 

Nous allons désormais vous livrer nos impressions car toute l’équipe de FFDream a pu lire ce nouveau livre. Nous remercions une nouvelle fois Ynnis Edition pour l’envoi !

Les retours de l’équipe

L’avis d’AlxZ_Rex

Final Fantasy XVI approche. Et comme à chaque nouvelle sortie d’épisode majeur, les fans s’enflamment : marathons, débats, discussions… La passion des joueurs se réveille en prévision du nouveau titre qui les occupera pendant les prochains mois. Une hype que les médias ont bien saisi tant les articles dédiés à la série sont nombreux. C’est aussi le moment parfait pour lancer de nouveaux produits en hommage à la série comme un livre par exemple.

Ynnis éditions fait partie de ces éditeurs accordant une grande place au jeu vidéo. Aux côtés des plus connus Third Editions et Omake Books, ils font un peu figure de challenger. Pour ma part, à part le sympathique ouvrage consacré à Dark Souls, je n’ai jamais vraiment lu ce qu’ils proposaient et c’est donc avec joie et curiosité que j’ai reçu « Hommage à Final Fantasy : La perpétuelle odyssée » écrit par Bounthavy Suvilay.

J’ai très vite déchanté.

Je pourrai me contenter de dire que le livre n’a que peu d’intérêt mais ce serait encore loin de la vérité. Le premier problème surgit dès l’introduction. Outre des phrases à rallonge peu agréables à lire, on y trouve le sujet principal du livre : l’héritage. Selon l’auteur, chaque Final Fantasy est ce qu’il est grâce aux précédents et il n’est possible d’apprécier pleinement un épisode que si l’on a joué à ceux sortis avant. Si cette affirmation est discutable, je me pose en revanche une question. Comment se fait-il, qu’avec comme sujet principal l’héritage, le livre n’aborde absolument pas les six premiers jeux ? N’espérez pas une réponse, elle ne viendra jamais…

S’en suit quelques pages sur les grands noms de la saga. Aucune photo pour illustrer ces portraits, de nombreuses répétitions, des informations parfois erronées ou qui se contredisent… Le tout parsemé d’avis et de réflexions de l’auteur qui n’ont rien à faire là. Et cette manière d’illustrer mais jamais avec les bonnes images, de répéter les mêmes informations d’une page à l’autre et de toujours glisser des petits tacles gratuits sera une constante durant toute la lecture. La partie dédiée aux éléments récurrents de la saga utilise le Pampa apparaissant dans Kingdom Hearts 3, déclare que Freyja de FF IX est une mage rouge parce qu’elle est habillée en rouge (et qu’il fallait un exemple) et glisse l’exemple de Yuna au cœur d’un paragraphe dédié aux personnages non-humains… Encore une fois, le contenu est assez générique, l’analyse reste superficielle et les informations vraiment inédites sont très rares.

Mais le coup de grâce viendra avec la partie « Les univers ». Comme dit précédemment, les six premiers épisodes sont éclipsés au même titre que FF XI qui est remplacé par la saga Crystal Chronicles (?). Chaque partie résume rapidement le scénario du jeu puis présente quelques thématiques. Et là encore, rien ne va. Les résumés sont soit expéditifs – FF VIII est résumé par la scène de la valse -, soit erronés – la partie sur FF XIV risque de vous faire hurler-. Le pire à mes yeux étant les pages sur Ivalice. Absolument aucune image tirée de FF XII, la quête de la princesse Ashe est totalement ignorée au point de m’être demandé si l’auteure avait fait le jeu… Quant aux thématiques, elles sont juste effleurées et peu développées.

Souffrant d’une structure bancale, de nombreuses répétitions et d’un choix d’illustrations étranges, cet ouvrage n’est malheureusement pas très intéressant. Son plus gros défaut viendra de l’angle choisi qui en plus d’être assez simple n’est pas complètement assumé. J’en ressors avec l’impression d’avoir lu le livre de quelqu’un ayant commencé avec FF VII et n’ayant jamais joué aux épisodes précédents ni apprécié réellement les suivants. Je n’ai rien appris et j’ai même été agacé par plusieurs passages réducteurs ou terriblement mal amenés. Dommage, l’hommage est raté.

L’avis d’Astrena

Final Fantasy est devenu un véritable bac à sable au fil des années : des épisodes qui sortent, une communauté qui ne fait que croître et avec elle, une multitude de conversations au sujet de cette licence. Bien sûr, nombreux sont les médias qui jouent également sur cette vague ainsi que tous les dérivés. Voir naître un livre d’hommage à ce nom devenu si célèbre dans le monde vidéoludique n’est alors pas si surprenant.

Pour ma part, je ne connaissais Ynnis Éditions que de nom jusque maintenant et me voilà alors remplie de curiosité au moment de feuilleter les pages rédigées par Bounthavy Suvilay dans ce livre, intitulé modestement « Hommage à Final Fantasy – La perpétuelle odyssée ».

Un sourire qui s’est vite éteint face à certaines incompréhensions sur les choix et le style de l’auteure, des répétitions ou tournures de phrases maladroites qui poussaient parfois à relire deux ou trois fois pour être sûre d’avoir saisi le sens de ces dernières.

Le premier choix que je n’ai pas compris, j’en ai discuté avec mes collègues et je me rends compte qu’on s’est tous plus ou moins rejoints dessus : pourquoi mettre en avant dès les premières pages la notion « d’héritage » de Final Fantasy pour dire deux phrases plus loin que les six premiers opus numérotés ne seront pas traités en détails comme les suivants dans le livre ? Car en effet, si vous vouliez en savoir plus sur ces derniers, passez votre chemin, vous ne verrez que des mentions ou des exemples ici et là au cours de l’ouvrage mais ça s’arrêtera là les concernant.

L’auteure, avant d’entrer dans le vif du sujet, fait le choix logique de nous présenter les grandes figures de Square et ici encore, des questions se posent. Sakaguchi – le « papa » de FF – sera le seul heureux élu à disposer d’une photo de lui dans les pages qui lui sont consacrées. On a le droit aux œuvres « hors FF » d’Amano mais aucune pour illustrer ses premiers coups de crayon pour la licence (ce qui aurait alors été plus judicieux selon moi dans la mesure où elle ne compte pas traiter les six premiers opus de FF …). Uematsu ? Surprise qu’il n’y ait aucune mention par exemple de Distant Worlds qui sont des concerts mondialement connus aujourd’hui auxquels il a contribué. Bref.

Pour toute la partie « Essence de Final Fantasy », c’est probablement le chapitre où j’ai le plus de choses qui m’ont marqué l’esprit, malheureusement pas dans le bon sens du terme. Entre les exemples visuels qui sont tirés d’autres franchises (Bravely Second, Kingdom Hearts, même du NieR et j’en passe) et les informations erronées, je ne savais plus où donner de la tête. J’ai dû lire au moins deux ou trois fois dans le livre que Freyja (FFIX) est un mage rouge parce qu’elle a une tenue qui rappelle le mage rouge, alors qu’il s’agit d’un chevalier dragon. Rydia (FFIV) est considérée comme « presque » humaine sur base qu’elle est issue d’un peuple capable de communiquer avec les éons. Les Al Bheds (FFX) sont qualifiés d’une « race » à cause de leurs caractéristiques physiques et leur choix de manipuler la technologie … mais ils sont bien humains.

Finalement le coup de grâce a été donné avec le chapitre sur les univers. D’abord, on rappelle pour la énième fois l’absence des six premiers opus de la licence … Mais dans le choix de ne traiter que de « VII à FFXVI », on remarque la présence de Crystal Chronicles au détriment de celle de FFXI qui sera mentionné en deux mots sur la partie XIV. J’ai beau y réfléchir, je ne trouve aucun lien logique pour justifier le choix de CC dans les opus numérotés.

Mais si ce n’était que ça … la partie Ivalice traite davantage des Tactics que de l’opus numéroté XII et si on remarque des résumés tout de même bien construits pour les opus de l’ère PSone voire même FFX, à partir de FFXII, n’espérez même pas ne serait-ce qu’une mention des enjeux dans le scénario de FFXII voire même une petite image.

Pour revenir à FFVII, je n’ai quasiment rien à dire sur les pages le traitant si bien que ça me conforte dans l’idée que j’ai affaire à une personne amoureuse du titre mais qui était restée bloquée dessus. FFVIII est réduit à l’histoire d’un Squall amoureux transi (?) et de deux sorcières qui font écho au Magicien d’Oz avec la Sorcière de l’Ouest (Edéa) et de l’Est (Adel) (???), dans un conte de fée d’une romance adolescente mise en avant par la scène du bal (?????).

Final Fantasy XIV. Forcément, je suis la rédactrice FFXIV parmi mes collègues sur cet article, je me dois donc de développer cette partie. Mais je vais essayer d’aller droit au but. J’ai la sensation d’être tombée sur une personne qui a commencé le jeu mais ne l’a pas continué. C’est un choix. Mais je ne comprends pas qu’on puisse parler du succès de ce jeu mais de passer d’A Realm Reborn à Shadowbringers en occultant complètement les deux extensions entre les deux qui ont contribué finalement à faire croître le succès du jeu. Le résumé de Shadowbringers est quant à lui bancal et je l’ai même pensé erroné au premier abord avant de devoir relire plusieurs fois les quelques lignes le résumant avant de me rendre compte qu’en fait, les informations sont justes, mais très mal amenées si bien qu’elles portent à confusion.

Toute une page est d’ailleurs consacrée à vous expliquer ce que vous pouvez faire dans FFXIV (les tenues que vous pouvez faire, les bouquins à acheter sur la Station Mog pour rattraper vos amis en dépensant votre argent, etc) et c’est là que j’aurais aimé qu’elle supprime ce paragraphe pour laisser place à des informations plus intéressantes au sujet d’Heavensward ou Stormblood, ou qu’elle développe davantage la partie des collaborations avec d’autres grands noms de Square Enix – ou ailleurs.

Au final, j’ai eu l’impression d’être tombée sur une de ces nombreuses personnes qui a découvert la licence avec Final Fantasy VII et qui sait lui lancer les louanges qu’il mérite, mais ça s’arrête à ça. Plus d’une fois, je me suis posée la question de si l’auteure connaissait bien son sujet et je pense qu’à partir de cet instant, c’est inquiétant. Je peux souligner le travail de recherche mais c’est sans compter les maladresses qui sont dedans voire même des informations erronées (l’épisode Ardyn raconte d’abord les 2000 ans puis quelques décennies avant les événements avec Noctis et non 200 ans comme il est indiqué dans le livre …)

Tout n’est pas à jeter toutefois si on n’est pas un assidu du sujet Final Fantasy et ce qui l’entoure. J’ai tout de même appris quelques petites choses de mon côté et à titre personnel, j’ai plutôt bien apprécié la façon dont elle traite, selon elle, l’un des thèmes présents dans FFX, par exemple. Malheureusement de mon côté, les points positifs sont occultés par tous les points cités plus haut. De mon point de vue, l’hommage est plutôt raté.

L’avis de MuuraSama

L’exercice d’écriture d’un hommage à une série de jeu aussi longue et riche en succès que Final Fantasy n’est pas toujours chose aisée. Si certains livres comme les « Légende de Final Fantasy » le font le plus souvent avec brio, d’autres sont plutôt à côté de la plaque. Quoiqu’il en soit, l’arrivée d’un nouveau papier sur le sujet (en livre ou texte sur Internet) a toujours un côté réjouissant pour les fans de la série dont je fais partie.

C’est donc avec curiosité que je me suis retrouvé à lire cet ouvrage édité par Ynnis, une maison d’édition dont j’ignorais l’existence jusque-là. D’un point de vue visuel, c’est plutôt réussi. La couverture est belle et agréable au touché. De plus, les illustrations de cette dernière rendent un bel hommage à certains éléments clés et récurrents des Final Fantasy. L’intérieur du livre est également de bonne facture et les divers visuels qui séparent les différents chapitres sont plutôt bien choisi. Si cette première impression est plutôt positive, je vais malheureusement assez vite déchanter.

Au-delà de l’aspect visuel « fonctionnel » du livre, l’introduction me met directement dans le bain. Le parti pris du livre est donc de rendre un hommage de « la perpétuelle odyssée » des Final Fantasy sans trop entrer dans les détails des six premiers épisodes. Un choix pour le moins audacieux et étrange au vu de l’introduction nous ventant les méritent de ceux-ci dans le grand succès de la série.

Le premier chapitre dédié à la genèse n’est guère réjouissant. Celui-ci est un mix entre biographies de certains créateurs importants dans l’histoire de Square et de l’historique qui a amené Square-Soft à devenir le Square-Enix de nos jours.  En dehors des réflexions personnelles de l’auteure, le style est lourd. Il n’est pas rare de devoir relire certains passages pour bien comprendre le sujet et les répétitions sont nombreuses à travers le livre. On s’y perd. Les images d’illustrations, à contrario de l’aspect visuel du livre, sont le plus souvent mal choisies. On s’étonnera d’ailleurs que seul Hironobu Sakaguchi ait droit à son portait : encore un choix étrange.  Le texte est bien souvent truffé de « spoiler », parfois majeur, des différents opus de la série (y compris des six premiers oubliés) voir d’autres œuvres de la pop culture japonaise ou occidentale. Ce parti pris suggère donc que le livre est dédié aux plus féru fans de la série ou tout du moins aux personnes ayant joué à tous les épisodes. Car à moins de ne pas être dérangé par la divulgation d’éléments importants, le livre n’est clairement pas fait pour les novices.

Le chapitre suivant se penche sur les leitmotivs, éléments et thèmes récurrent faisant « l’essence » de FF. Si (re)découvrir certains de ces éléments est plutôt réjouissant, le chapitre reste dans la ligné du précédant. Les problèmes déjà relevés sont toujours présents et les approximations se multiplient pour, à priori, arriver à rentrer dans le cadre des différents exposés. Ainsi on apprend, au détour des couleurs des magies, que Freyja (FFIX) est un mage rouge avec les aptitudes d’un chevalier dragon. Une fausse vérité (il s’agit uniquement d’un chevalier dragon) qui va perdurer et être répété tout au long du bouquin…

Le chapitre dédié aux « Univers » est comme prévu limité aux épisodes sorti à partir du VII. Le traitement des opus présentés est assez inégal. Les préférences de l’auteure se fait sentir et certains épisodes en prennent gratuitement pour leur grade. FFVIII se retrouve ainsi réduit à une histoire d’amourette d’adolescent dont les autres personnages ne sont que des figurants. FFXI est à peine nommé dans le chapitre du XIV. FFXII quant à lui se retrouve perdu, c’est le moins que l’on puisse dire, dans un chapitre dédié à Ivalice et FF Tactics. À contrario, FF Crystal Chronicles et ses suites ont droit à un chapitre entier alors que ces derniers ne sont même pas cités dans le tableau des « titres majeurs » du chapitre d’intro… Si on peut lire différentes anecdotes sur le développement et l’histoire de ces jeux, la lecture est une fois de plus difficile et on finit par se perdre dans les explications. Mention spéciale aux deux questions sans réponse sur la difficulté à suivre l’histoire de la mythologie « Fabula Nova Crystallis » ; j’attends toujours la réponse.

Le dernier chapitre est dédié aux séries dérivées découlant des FF. Il ne rattrape malheureuse pas le reste du livre. Celui-ci ressemble d’ailleurs plus à une énumération de titres qu’à un vrai chapitre.

Promettant « des dossiers et analyses illustrés » de la saga FF, ce livre m’aura donc finalement plutôt déçu. S’il y a bien le potentiel en anecdotes, éléments et points d’analyse dans le livre, ceux-ci sont bien mal exploités. Voilà qui est bien dommage…

L’avis de Yunnie

Le livre n’a pas vocation à présenter chaque épisode de la saga d’une façon exhaustive, mais simplement à rappeler les éléments qui font le charme et l’aura de ces jeux. 

C’est dans cet esprit là que j’ai abordé la lecture de ce livre d’Ynnis Editions. 

Résultat ? Je l’ai trouvé d’une manière générale instructif et intéressant sur la façon d’expliquer différents aspects de la saga. Malgré tout, je regrette qu’il y ait parfois des tournures de phrases trop complexes, des répétitions et des redites sur plusieurs pages ou encore certaines illustrations qui me semblent hors sujet. 

Instructif car le développement du premier chapitre concernant l’évolution de Square m’a permis d’apprendre quelques subtilités sur l’arrivée des différents acteurs de l’entreprise. 

Concernant les chapitres dédiés aux opus de la saga, il est dommage de ne pas avoir abordé les 6 premiers Final Fantasy dans le cadre d’un livre « hommage ». Peut-être aurait-il fallu développer davantage cette partie pour justifier pleinement son titre. Je rajouterai que pour ma part, l’ouvrage aurait mérité une vraie conclusion. 

Cependant, décrire les thèmes phares des épisodes en faisant des parallèles avec notre histoire, notre monde ou autres cultures asiatiques m’a semblé être pertinent et intéressant. 

Vous l’aurez compris, je n’ai pas été autant déçue que mes collègues à la fin de ma lecture. Il est vrai que le livre n’est pas exempt de défauts mais je lui trouve néanmoins un véritable charme qui a réussit à me rendre nostalgique de tous ces jeux que j’adore.