L’Ultima Arma … Nous avons encore l’impression que c’était hier à peine que l’Empire de Garlemald avait mis la main sur cette ancienne machine allagoise, capable d’absorber la puissance des Primordiaux. Que nous avions livré cette bataille sans merci au cœur du Praetorium où nous avons croisé le fer avec Gaius van Baelsar et Lahabrea. Cette fois encore, le Ménestrel Errant a laissé place à son imagination pour nous pousser à revivre et livrer une terrible bataille contre cette redoutable arme Anti-Primordiaux.

 

Un combat Fatal … basé sur des Défis

 

Nous voilà sur l’article consacré au deuxième contenu de type Fatal à avoir vu le jour sur Final Fantasy XIV, au cours de l’extension Stormblood. Plus précisément, sa sortie date du 5 juin 2018, lorsque le patch 4.31 est arrivé. Un Fatal à l’ambiance nettement différente de son prédécesseur puisque ce dernier mettait en avant toute une série de Défis d’A Realm Reborn. Ainsi, La Fantasmagorie d’Ultima (Fatal) vit le jour, invitant une nouvelle fois les plus courageux des joueurs endgame et HL du jeu à se lancer dans le challenge de l’Ultimate. Bien que son nom anglais soit The Weapon’s Refrain, la communauté de FFXIV s’est amusée à lui donner le familier diminutif d’UwU (Ultima Weapon Ultimate). Pour ce deuxième Fatal, nous avons eu droit à de belles reprises des thèmes des Primordiaux par le groupe The Primals.

 

A mon humble avis, et aujourd’hui encore, UwU s’avère être le Fatal le plus « facile », ou plutôt le plus abordable pour quiconque souhaitant s’essayer et se tester sur ce type de contenus. Pour la simple et bonne raison que les boss que nous rencontrons à l’intérieur ont été vus et revus par les joueurs, à de nombreuses reprises. Dans l’épopée, en mode Brutal, ou encore en mode Extrême, que vous soyez un joueur casual ou un joueur hardcore, vous les connaissez, vous savez ce que ces boss sont capables de faire. Je parle bien entendu, pour les trois premières phases, du trio Ifrit, Titan et Garuda.

 

Ne vous laissez pas tromper toutefois, pour ne pas rendre le combat trop « simple » pour un Fatal, les développeurs ont modelé ce contenu de sorte à implémenter une mécanique appelée « l’Éveil ». En d’autres termes, cette mécanique « cachée » est une condition obligatoire pour pouvoir accéder à l’ultime phase du combat. Chaque Primordial peut – doit – être éveillé : non seulement ça va influencer certaines mécaniques de leur phase, mais en prime c’est ce qui permettra de passer la phase des adds. J’y reviendrai plus tard. C’est donc cette recherche et la découverte de l’Éveil de chaque Primordial qui aura pris le plus de temps aux World Prog, mais ils auront mis tout de même moitié moins de temps qu’UcoB pour atteindre le premier kill d’UwU.

C’est en effet l’équipe européenne des Entropy, sur le serveur Ragnarok, qui aura mis cinq jours à mettre en pièces la redoutable arme allagoise.

 

Pour débloquer la Fantasmagorie d’Ultima (Fatal), vous devez avoir vaincu God Kefka dans le Sigmastice v.4 (Sadique). Votre niveau est automatiquement synchronisé au niveau 70 lorsque vous entrez dans l’instance, pour un ilvl maximum de 375.

UwU se divise, lui aussi, en cinq phases :

 

  • La première nous amène face à Garuda, la Souffleuse de Rafales.
  • La deuxième s’enchaîne avec Ifrit, le Seigneur des Flammes.
  • La troisième nous force à affronter Titan, l’Ébranleur des Terres.
  • La quatrième et très courte phase s’avère être la phase des adds. C’est là que les mécaniques d’Éveil auront toute leur importance : elles vous permettront d’enchaîner une LB3 Caster, puis une LB3 Healer, ensuite une LB3 Mêlée, pour finir avec une LB3 Tank.
  • La cinquième et dernière phase du combat face à l’Ultima Arma débute ensuite après une courte et « croustillante » cinématique de transition.

 

Votre victoire face à l’arme allagoise vous octroie le titre de « L’ultime Légende » et les totems que vous gagnez sont échangeables à l’Étendue de Rhalgr pour obtenir les armes Ultima.

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)
L’arme de Paladin d’UwU

 

Le retour des Primordiaux

 

Une fois de plus, à partir de cette partie, l’avis est purement subjectif. Alors que je partais à la conquête des Fatals de Final Fantasy XIV durant Shadowbringers, UwU a été le tout premier contenu de ce genre que j’ai tombé. Comme dit plus haut, d’une part car il s’agit, à mes yeux, du plus abordable pour commencer, d’autre part, car en réalité, j’avais déjà une petite expérience dessus depuis Stormblood. Puisque cela s’est passé avant mon aventure sur UcoB où je suis devenue Astromancienne, comprenez que mon rôle pour celui-ci était toujours celui d’un DPS, j’étais Invocateur.

 

Me voilà devant Garuda avec une reprise de son thème « Fallen Angel » par le groupe The Primals. Avant de se jeter dans l’inconnu, il était important de connaître, bien entendu, la stratégie du combat et d’en connaître les grandes lignes et les bases : la mécanique d’Éveil.

L’Éveil dans UwU consiste à faire gagner quatre stacks à chaque Primordial pour qu’il « s’éveille » : ainsi à la mort de l’un d’eux, ce dernier laisse un petit puddle sur le sol qu’un membre de l’équipe (le Caster, le Healer ou le Mêlée qui utilise la LB par la suite) ramasse rapidement avant que la phase suivante ne commence. Ce puddle octroie un buff à la personne qui le récupère : ainsi, lorsque cette personne va utiliser la Transcendance par la suite, celle-ci va se remplir de nouveau instantanément jusqu’à sa troisième barre, et le buff disparaîtra ensuite. C’est grâce à cela qu’il est possible d’enchaîner autant de LB3 pendant la phase des adds et ainsi atteindre l’ultime bataille.

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)

 

Garuda donc. La première phase de ce combat est une très bonne mise dans le bain du Fatal : la P1 est simple, mais tout de même avec des subtilités qui demandent quelques réflexes. Sa mécanique d’Éveil consiste à devoir « nettoyer » le debuff de vent qu’elle nous applique au cours du combat : chaque fois qu’une personne avec deux stacks de vent va « nettoyer » – il le perd, donc – son debuff, Garuda gagnera un stack d’Éveil. Ainsi il faut s’organiser sur qui se débarrasse de son debuff à quel moment, de sorte à savoir qui éveille la Souffleuse de Rafales, qui n’a plus du tout de debuff à la fin de la phase, et qui conserve les leur jusqu’à la fin de la bataille – il y aura encore besoin de ces stacks de vent pour une mécanique sur Ultima Arma. De mon côté, j’étais assignée à devoir garder mon debuff de vent jusqu’à la fin.

 

Outre cette mécanique d’Éveil indispensable pour l’accomplissement de ce Fatal, Garuda est une excellente première phase de Fatal pour quiconque vient de se lancer dedans : un bon équilibre entre le côté « il faut faire les mécaniques » et le côté « il y a un DPS check à respecter ». Garuda reprend ainsi son code de combat où elle invoque plusieurs plumes sur l’arène – à deux reprises sur cette phase – en guise d’adds : il nous faut donc les tuer très rapidement, sans quoi elles finissent par caster un debuff qui nous endort tous. En d’autres termes, vous serez à la merci de la furie à plumes et vous l’avez compris : c’est un wipe.

 

L’autre subtilité du combat sera une mécanique qui vous forcera à monter le son du jeu si vous ne l’avez pas mis : régulièrement au cours de sa phase (et plus tard sur celle d’Ultima), Garuda va jeter des plumes en guise d’AoEs sous les pieds des joueurs. Si vous jouez sans le son, vous êtes déjà morts car visuellement, l’AoE a à peine le temps d’apparaître sur l’arène qu’il est déjà trop tard pour vous. En effet, Garuda annonce en réalité cette mécanique en poussant un cri très strident : vous savez que dès que vous entendez son cri, vous devez bouger car les plumes vont tomber à votre position. C’est l’un des rares combats (peut-être même le seul, de mémoire) qui vous demandera de faire appel à votre ouïe pour éviter une attaque.

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)

 

Je n’ai en revanche pas grand-chose à dire sur la phase d’Ifrit tant elle était très simple – et elle aussi, a eu le droit à sa version musicale de The Primals (Primal Judgement). En tant que distant, c’était à moi que revenait la tâche de gérer une partie de sa mécanique d’Éveil, avec l’aide de notre Machiniste. L’Éveil d’Ifrit se fait par le biais des clous qu’il plante dans le sol – ces mêmes clous que l’on voit dès le Défi en mode Normal que vous devez briser. Les distants du groupe doivent en effet « bait » (attirer une mécanique du jeu, généralement dans FFXIV, quand on parle d’une mécanique qui se base sur la distance d’un joueur par rapport au boss) les Éruptions d’Ifrit sous les clous de sorte à les faire grossir. Deux Éruptions maximum par clou, sans quoi ce dernier grossit trop et gagne un buff de défense trop élevé pour pouvoir le détruire – ce qui se résume ensuite par un wipe.

 

Il y a quatre clous sur l’arène, et chaque fois qu’un clou ayant subi deux Éruptions est détruit, Ifrit gagne un stack d’Éveil. Vous arrivez à suivre ? En conclusion, basiquement, si vous tombez les clous alors que les distants n’ont pas bien exécuté leur mécanique, il est impossible d’éveiller Ifrit. Sinon, la seule « difficulté » de cette phase reste de repérer le pattern des dashs des clones d’Ifrit pour savoir par quel point cardinal vous devez commencer et dans quel sens il faut tourner pour éviter les clones.

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)

 

Nous arrivons enfin à la troisième phase contre Titan et son insupportable thème musical « Under the Weight » – enfin à titre personnel, je ne l’ai jamais apprécié et sa version The Primals encore moins !! Titan sur papier n’est pas plus difficile que ses prédécesseurs : la réelle difficulté de la phase est votre faculté à exécuter très rapidement les mécaniques. Le seul entraînement dont vous allez avoir réellement besoin face à lui s’avère être une mécanique qui arrive très vite au début de la phase : les geôles.

 

Titan va en effet vous repousser dans une petite, toute petite, zone safe, puis va cibler trois personnes aléatoirement – sauf le main tank de mémoire – pour les enfermer dans des geôles : le but est d’aligner ces trois geôles entre les AoEs du fond de l’arène, et le boss. En explosant suite à un Glissement de Terrain de Titan, les geôles vont laisser derrière elles trois flaques au sol, ces « flaques » vont alors « nourrir » le boss et lui faire gagner ses quatre stacks d’Éveil. Où est la difficulté me diriez-vous ? Tout ceci se passe rapidement, très rapidement, plus rapidement encore que vous ne le lisez, et il faut donc que les trois personnes aient un rapide réflexe de choisir leur position pour qu’une personne se place devant le boss, une au milieu et la dernière au niveau des pierres à l’arrière de l’arène qui vont exploser. Une fois Titan éveillé, ses Glissements de Terrain changent : une fois que le premier aura explosé, un deuxième surviendra immédiatement après dans les zones qui étaient safes à l’origine.

 

L’Alpha et l’Ultima

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)

 

Après la défaite de Titan, la phase des adds commence et c’est là que votre travail d’Éveil des Primordiaux porte ses fruits et vous permet d’atteindre la machine allagoise. Successivement, et pour vaincre ou déjouer à temps les pièges des adds, vous allez devoir enchaîner plusieurs Transcendances de niveau 3. Votre Caster commencera – à l’époque, c’était donc moi – pour détruire plusieurs drones autour de l’arène, puis votre Healer interviendra pour dissiper des Glas très rapides sur l’équipe en remontant la vie de tout le monde à 100% en une fraction de seconde, ensuite votre Mêlée mettra à terre Lahabrea. Enfin, l’un de vos Tanks va vous protéger du dévastateur sort Ultima qui annonce l’arrivée sur le terrain de notre redoutable et principal ennemi de ce Fatal.

 

La cinématique de transition est à elle-seule un avant-goût de ce qui nous attend, une preuve que cette machine n’est certainement pas programmée pour protéger les humains ! En effet, les trois Primordiaux que nous venons d’affronter voient leurs pouvoirs être absorbés d’une bien étrange façon : Ultima les dévore un à un, l’on retiendra particulièrement le son du craquement des os de Garuda ! Une transition un peu glauque qui laisse pourtant place à une phase bien plus mémorable que les précédentes.

 

C’est en effet sur la dernière phase que le réel combat de ce Fatal de 15min53, débute. Pour ainsi dire, nous pouvons comparer cette partie comme un combat possédant des mécaniques de Sadiques, et l’on peut presque comprendre que les trois premières n’étaient que des « introductions » à ce qui nous attend ensuite, des « démonstrations » de ce que sait faire chaque Primordial. Car en effet, durant les grandes mécaniques contre l’Ultima Arma, Ultima va mélanger ses propres mécaniques à celles des trois Primordiaux en même temps. Si c’était déjà le cas sur les premières phases, ça en devient encore plus vrai et indispensable sur Ultima : l’erreur n’est plus permise à ce stade du combat.

 

L’OST de toutes les phases d’UwU. La cinématique de transition commence à 9:15 min. (Dommage qu’on n’entende pas les bruitages !)

 

Son enrage est probablement l’un des pires parmi les Fatals puisqu’il capture ses cibles les unes derrière les autres pour les tuer ensuite, son choix se base sur le DPS des joueurs à l’instant T, donc la logique veut que tout de même, il s’agisse toujours des Healers qu’il attrape en premier, puis les Tanks et enfin les DPS. Je retiendrai particulièrement son thème musical, repris ici encore (The Maker’s Ruin). Je trouve qu’il a accompagné à merveille cette phase qui semble avoir été travaillée en symbiose avec la musique : vous remarquerez qu’à l’arrivée de l’enrage en fin de combat, la musique prend un rythme plus dynamique, comme pour annoncer la pression qui arrive sur vos épaules à l’idée d’arriver au bout du combat. Un vrai coup de cœur.

Je ne pourrais pas dire malheureusement s’il est difficile de tanker ou soigner puisque j’étais encore DPS à l’époque, mais je garde ma conclusion en tête que le fait d’avoir tourné des Défis en contenu Fatal est probablement ce qui a donné ce sentiment de simplicité par rapport à ses deux compères actuels.

 

Final Fantasy XIV : La Fantasmagorie d'Ultima (Fatal)
La traditionnelle photo souvenir du premier clear !

 

Et voilà qui conclut cet article sur Ultima ! A titre personnel, ce sera le Fatal qui m’aura le moins marquée mécaniquement parlant mais il restera gravé dans ma mémoire en tant que première expérience de l’Ultimate. Je maintiens qu’il reste idéal pour quiconque souhaiterait se tester sur ce type de contenus. Nous nous retrouvons mercredi prochain pour aborder le dernier Fatal de cette série d’articles : Alexander !