Final Fantasy XIV : Les contenus Fatals

La mise à jour 6.11 nous proposera bientôt l’arrivée du quatrième contenu fatal, basé sur une version alternative de la Guerre du Chant des Dragons que notre héros a vécu tout au long de son épopée au cours de l’extension Heavensward. C’est l’occasion, jusqu’à la sortie du patch, de vous proposer chaque semaine un article dédié à chacun de ses prédécesseurs, à commencer par cet article de présentation de ce type de gameplay particulier.

C’est aussi un réel plaisir pour moi d’écrire ces articles, je suis une joueuse HL et j’ai appris et découvert avec le temps que c’était vraiment ce qui me passionnait au-delà de l’histoire de FFXIV : me lancer des défis. Pour ma tranche d’histoire, Shadowbringers a été pour moi l’extension de tous les challenges, l’extension où j’ai su évoluer et voir de quoi j’étais capable en tant que joueuse. Sur les contenus Sadiques d’abord et finalement, sur les Fatals – que l’on nommera aussi Ultimates pour leur nom anglais. En un an, je suis alors parvenue, entre les diverses sorties de patchs et un prog en Sadique entre temps donc, à vaincre les trois Fatals du jeu. Une véritable réussite personnelle en tant que joueuse que je souhaite à quiconque se lançant à son tour dans ces défis.

Contrairement aux contenus Sadiques qui vous proposent des pièces d’équipements au niveau d’objet le plus élevé que le permet le patch actuel, ou encore une monture sur le quatrième étage, les Fatals existent pour être de vrais et purs « défis ». Ils ne vous donneront que des skins d’armes et un titre, ce qui est déjà, dans le fond, pas si mal pour vous distinguer.

Qu’est-ce qu’un contenu de type Fatal ?

Avant de répondre directement à cette question, j’aimerais souligner un point très important. En temps normal, ce type de contenu en HL ne s’adresse qu’à une minorité de joueurs. Même s’il y a toujours les soupçons et les accusations (et parfois, c’est malheureusement vrai) que certains joueurs ont été jusqu’à sortir la carte bleue pour acheter leur down, si vous vous baladez un peu partout, vous allez aujourd’hui inévitablement vous dire « mais il y a vraiment beaucoup de joueurs avec des armes et des titres légendaires ».

C’est un fait inévitable : la crise du COVID-19, le report de l’extension ainsi que la population croissante du jeu – entre autre – ont fait qu’il y a eu toujours plus d’intéressés et de personnes qui se sont lancées dans ces contenus ultimes du jeu. Même si nous parlons ici toujours d’une minorité de la communauté du jeu, les chiffres en 2021 ont augmenté. Nous ne nous en rendrons peut-être pas compte sur des statistiques : le nombre de joueurs sur le jeu augmentant aussi proportionnellement aux challengers qui arrivent au bout de leur combat, les chiffres resteront autour du 1-2%, voire moins selon les serveurs, pour les personnes étant des « Triples Légendes » – c’est-à-dire qui ont vaincu les trois Fatals. Pourtant en terme de communauté vraiment active, vous vous êtes sans doute déjà rendus compte que ces titres et armes sont devenus monnaie courante et qu’il n’est plus si rare de croiser la route de ces braves combattants.

Maintenant, revenons à la question principale. Qu’est-ce qu’un contenu de type Fatal ? Un Fatal sur Final Fantasy XIV est un combat à difficulté élevée comportant quatre ou cinq phases, avec l’impossibilité de « check point », c’est-à-dire, de reprendre le combat à partir d’un moment précis si l’équipe est décimée. Selon le combat, les enrages « finaux » arrivent entre 16 et 18 minutes – car chaque boss de chaque phase possède en réalité un enrage. Il s’agit donc d’une bataille intense où chaque erreur vous ramène à la case départ (la phase 1) et évidemment, nous parlons de Fatals. Contrairement aux Sadiques dont les erreurs sont parfois (souvent sauf sur les grandes mécaniques) rattrapables, sur un Fatal, n’importe quelle erreur entraîne une mort certaine et fait un effet boule de neige qui entraîne le reste de votre équipe avec vous.

Chaque Fatal vous invite à revivre pendant ce temps de combat, une histoire et vos batailles passées, qu’ils s’agissent d’anciens raids du jeu (Bahamut, Alexander) ou des Défis (Ultima et les trois Primordiaux lui étant liés dans ARR, Thordan et Nidhogg pour HW). Le tout avec généralement des cinématiques plus ou moins impressionnantes à l’arrivée de l’ultime phase du combat, dernière phase qui fait office de « combat le plus épique » du contenu.

Puisque nous parlons des plus gros contenus HL du jeu, il est évidemment naturel que les développeurs n’aient pas permis de pouvoir les expérimenter en mode « équipe réduite » afin que ces contenus gardent au possible toute leur difficulté et leur intérêt. Votre niveau, votre équipement et votre niveau d’objet seront donc synchronisés avec l’instance au moment de rentrer à l’intérieur.

Tomber sur chacun de ces contenus vous conférera un titre légendaire ainsi que des totems pour échanger des armes au skin surbrillant et incroyable, de quoi vous faire remarquer dans la foule ! À l’heure actuelle, il existe trois contenus de type Fatal : le quatrième arrivant donc, comme dit au début, avec le patch 6.11 le mois prochain.

• L’Abîme Infini de Bahamut ou The Unending Coil of Bahamut en anglais, et c’est pourquoi nous l’appelons plus communément par le diminutif UcoB. Il vous donne le prestigieux et paradoxalement modeste titre « La Légende » et ses totems vous permettent d’obtenir les armes du Dragon-Dieu zêta.
• La Fantasmagorie d’Ultima. Bien que son réel nom en anglais soit The Weapon’s Refrain, les joueurs se sont amusés à lui donner le familier diminutif UwU (The Ultima Weapon Ultimate). La victoire contre la machine allagoise vous octroie le titre de « L’ultime Légende » et ses totems sont échangeables pour obtenir tout simplement les armes Ultima.
• L’Odyssée d’Alexander ou The Epic of Alexander en anglais, que nous appelons TEA pour aller plus vite, et croyez-moi, ce n’est pas une tasse de thé pour autant ! Venir à bout du manipulateur du temps et ses acolytes mécaniques vous donne le titre de « La Légende parfaite » et ses totems vous donnent accès aux armes zêta, en version Alexander cette fois.

Le quatrième contenu Fatal sera une version alternative de la Guerre du Chant des Dragons (Dragonsong’s Reprise, son diminutif n’a pas encore été choisi !) mais nous ignorons à l’heure où j’écris ces lignes quel titre il donnera ni le nom des armes que nous pourrons échanger avec ses totems.

Un contenu accessible à tous ?

C’est une question qui se pose naturellement quand on en parle. Est-ce que le Fatal est à la portée de tout le monde ? Ma réponse sera : oui et non. Sur papier, tout le monde peut l’expérimenter. Mais ce contenu touche malgré tout une infime partie de la communauté, comme mentionné plus tôt. Ils n’intéressent pas, le niveau est trop élevé, les gens n’ont pas les épaules ou les compétences pour, ou encore, tout simplement, n’ont pas le temps. Et j’en passe.

Dites-vous que le temps total que vous passerez à faire un prog sur un tiers de Sadiques entier, sera probablement le temps que vous passerez sur un seul Fatal. Il faut beaucoup d’investissement, de temps et de patience pour parvenir au bout : rappelez vous, vous recommencerez au début au moindre petit couac d’un de vos coéquipiers ou vous-même. Au début, ce n’est pas si grave. Puis vous allez arriver à la phase 3 et vous commencerez à voir vos nerfs être soumis à de rudes épreuves de devoir recommencer le combat à chaque fois pour réussir à retourner sur LA mécanique que vous êtes en train de travailler avec votre équipe.

Beaucoup vous diront que pour tomber un ultimate, il vous faudra maîtriser votre job à la perfection. C’est vrai, mais ce n’est pas l’entière vérité pour autant. À mes yeux, tout vient en premier lieu de votre mental et de vos qualités à jouer avec un groupe, car oui : il est possible, mais très rare de passer par le PF pour tomber un Fatal. Ces combats se font majoritairement par le biais d’un roster afin de favoriser la communication et la facilité d’établir des stratégies. Mais jouer en groupe demande d’avoir des qualités essentielles pour le bon déroulement de vos sessions de jeu dessus.

Je citerai naturellement et entre autre, la communication entre les joueurs, la capacité à s’adapter, la gestion de son stress et de sa panique, la bonne entente et la concentration. Mais les deux points-clés, les plus importants à mes yeux, sont la patience et la remise en question de chacun et de soi-même. Peut-être êtes-vous un joueur qui apprend et maîtrise très vite les mécaniques de combat, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Il faut savoir laisser les gens apprendre à leur rythme, et les aider à comprendre s’ils ont de réelles lacunes.

Ses qualités s’appliquent, vous me direz, très bien aussi pour le HL de façon générale, et donc pour les contenus de type Sadique, mais elles sont encore plus importantes pour le Fatal, d’après moi. J’en ai oublié une qui surclasse de très loin les précédentes et qui s’applique à tout même dans la vie de tous les jours : le respect. Comme je dis souvent à mes coéquipiers et mes amis, dans un groupe ou dans une communauté, on n’est pas obligés de tous s’aimer, mais au moins de se respecter les uns et les autres, car nous restons des êtres humains derrière nos écrans.

La théorie … et la pratique

Le monde de Final Fantasy XIV est aussi incroyable, que vaste et diversifié. Un peu comme sa communauté. Je ne compte plus aujourd’hui le nombre de personnes que j’ai rencontrées – alors que la plupart n’avait jamais mis les pieds sur les contenus concernés – qui m’ont dit avoir vu la strat d’une phase/du combat entier d’un Fatal, et m’ont dit « je la trouve nulle tellement elle est facile ».

C’est comme tout, c’est facile de juger ce qu’on voit ou lit sur un papier ou sur une vidéo. Surtout dans le cas des Fatals, comme dit, il s’agit d’anciens Raids ou Défis, donc des mécaniques déjà existantes sur le jeu, mais qui ont été revues et remixées de sorte à en faire un combat extrêmement long et surtout horriblement punitif. Les mécaniques peuvent paraître faciles quand on les voit sur un guide et qu’on les a « faites » à peu près sur leurs versions antérieures (Défis en mode Extrême, Raids en mode Sadique), mais en réalité, elles s’enchaînent si vite qu’au final, le véritable jugement que vous devez avoir, c’est d’y mettre vous-mêmes les pieds dessus pour en discerner la réelle nature.

Vous devez vous tester vous-même pour savoir ce que vous pouvez faire et quand, si votre rotation est applicable à certains moments du combat ou si vous devez l’adapter pour suivre le déroulement de la bataille sans vous mettre en danger, votre équipe et vous.

Alors oui, c’est vrai, il faut bien connaître son job pour réussir un contenu HL comme du Sadique ou du Fatal, mais croyez-moi sur parole car ça n’a jamais été aussi vrai que sur du Fatal : c’est votre connaissance des mécaniques au-delà de votre maîtrise de votre job, qui sera la clé de la victoire.

Au final, même s’il y aura toujours des challengers pour faire les meilleures performances possibles, rappelez-vous que contrairement à tout le reste des contenus du jeu, un Fatal n’a pas été conçu pour faire une course au DPS, mais pour être tombé, tout simplement.