« Tout vient à point à qui sait attendre ». Petit dernier de la liste et, probablement, un des plus attendus de la série Pixel Remaster, Final Fantasy VI version 1994-remasterisée est désormais disponible.  Une bonne occasion de nous replonger dans cet opus acclamé qui ne vous laissera pas indifférent.

 

Test réalisé à partir d’une version PC Steam fournie par Square-Enix.

 

On est reparti pour un tour (par tour)

 

Que vous soyez petit nouveau de la franchise Final Fantasy ou vieux briscard, les noms de Kefka, Terra (voire Tina pour certains) ou bien encore les musiques Dancing Mad ou Terra’s Theme (ou Tina’s Theme encore pour d’autres) ne doivent pas vous être inconnus.

 

Au moment de sa sortie sur SNES en 1994 et, bien encore aujourd’hui, Final Fantasy VI est souvent cité comme l’un des meilleurs FF jamais sorti par Square (si ce n’est le meilleur pour certains). Il faut dire que le jeu mettait déjà à l’époque les petits plats dans les grands.

 

FFVI PR Extra Artwork Bonus

 

De nos jours, le synopsis de l’histoire pourrait nous paraitre classique : un empire malveillant utilisant des machines pseudo-magiques « Magitek » veut mettre la main sur la véritable magie que l’on pensait disparue depuis la « guerre de la magie » il y a 1000 ans. Nos héros et héroïnes sont les seuls à pouvoir l’arrêter.

 

Bien entendu, au-delà de ce très grossier résumé se cache une histoire riche en rebondissements avec de très nombreux personnages, des scènes tantôt drôles, tantôt dramatiques. Le jeu en lui-même était soutenu par une technique irréprochable avec un visuel à tomber par terre, une excellente mise en scène, des mécaniques de gameplay efficaces et éprouvées ainsi qu’une sublime bande son composée par le légendaire Nobuo Uematsu.

 

La Pixel Remastérisation

 

S’attaquer à un mastodonte comme FFVI n’est jamais chose aisée. La dernière tentative en date de Square avec la version « mobile » avait laissé un goût plutôt amer aux joueurs. Les différents choix de l’époque, principalement au niveau du visuel, étaient assez discutables.

 

Après les cinq premiers opus portés de manière plutôt honorable en version « Pixel Remaster ». (vous pouvez retrouver notre test des trois premiers Pixel Remaster ici), FFVI se fit attendre pendant de long mois. Il faut dire que cet épisode représente un chantier pour le moins titanesque. Pour cette version, les très nombreux textes du jeu ont été retraduits dans douze langues (dont le français). De plus, comme pour les précédents « PR », différentes améliorations de gameplay ou d’interface ont été apportées à ce dernier.

 

Combat FFVI PR

 

Les ressources graphiques ont été une fois de plus entièrement revues. L’idée de Square est avant tout de garder un maximum « l’esprit » du jeu d’origine tout en l’adaptant aux écrans et technologies actuels. Il en va de même pour les sprites des personnages qui ont été entièrement retravaillés par Kazuko Shibuya (artiste d’origine). Si comme pour les autres jeux PR ce remaniement ne plaira pas à tout le monde, le résultat est pour le moins convaincant et en ligne avec cette série de portages.

 

Les musiques du jeu ne sont pas en reste et ont également été entièrement réarrangées sous la supervision de Nobuo Uematsu. Il s’agit tout simplement d’un vrai régal pour les oreilles ! Il est difficile d’en dire plus sans vous proposer d’y jeter une oreille (voire les deux) tant le travail proposé est magique.

 

L’opéra-tion séduction Aria Di Mezzo Carattere

 

Contrairement aux autres Pixel Remaster, FFVI PR embarque une surprise de taille : l’iconique scène de l’opéra a été entièrement refaite pour l’occasion. Non seulement celle-ci est maintenant en 2D-HD, mais toute la partie chantée a également été doublée. Cette nouveauté très appréciable a été soignée et on y retrouve notamment une version française ! Les doublages japonais et anglais ont même été entièrement supervisés par Nobuo Uematsu. Une attention toute particulière a d’ailleurs été apportée à la scène afin de respecter au mieux la performance d’un des personnages qui n’est pas chanteur d’opéra (pour rester vague). Il ne faut donc pas s’étonner que cette reprise vocale paraisse un peu moins « bonne » que celles que l’on peut entendre lors des concerts comme Distant Worlds.

 

 

Enfin, relevons qu’il n’est pas possible actuellement d’entendre une version vocale dans une autre version linguistique que celle dans laquelle le jeu est joué.

 

Mais que fait la police ?

 

Tout comme les autres jeux Pixel Remaster, les mêmes travers se retrouvent dans cet épisode. Exit les différents bonus comme les espers, boss ou donjons supplémentaires ajoutés dans la version Game Boy Advance. La police d’écriture garde les mêmes soucis des précédents Pixel Remaster en n’étant pas très inspirée, générique et bien souvent assez petite. Le filtre « analogique » (pour un aspect comme sur les TV cathodiques) est quant à lui assez anecdotique et peu agréable à l’œil.

 

Sur une note positive, on notera tout de même la présence d’un menu extra avec quelques bonus sympa comme : le bestiaire, une galerie avec des illustrations et surtout un lecteur de musique nous permettant de profiter des nouveaux réarrangements en dehors du feu de l’action.

 

Lecteur de musiques FFVI PR

 

À noter que pour les titres liés à l’opéra, seule la partie musicale est proposée. Le seul moyen de profiter de la version chantée est de jouer au jeu ou en trouvant l’extrait sur YouTube (un peu dommage).

 

Tout comme ses prédécesseurs Pixel Remaster, FFVI PR bénéficie d’un gros travail d’adaptation. Il s’agit probablement de la meilleure version abordable (niveau prix) de FFVI disponible à l’achat aujourd’hui. Les graphismes remaniés, une bande-son réarrangée avec brio, les diverses améliorations de gameplay, sa traduction française intégrale et cette version en 2D-HD entièrement chantée de l’opéra sont d’excellentes raisons pour (re)plonger dans cet épisode iconique. Il reste cependant le cas de l’arrivée de futures versions consoles de ces jeux Pixel Remaster. Pour l’heure, celles-ci sont toujours aux abonnés absents et le seul moyen de profiter de ces remasters est de posséder soit un PC (Steam) ou un téléphone (Android / iOS). Un choix pour le moins étonnant que l’on espère comblé dans un futur proche par Square-Enix.