C’est les vacances d’été et pour certains cela veut dire voyages, repos, dépaysements… mais aussi consoles restées à la maison ! S’il reste des options comme la Switch, il ne faut pas oublier que notre téléphone portable possède lui quelques jeux sympathiques comme Dissidia Final Fantasy Opera Omnia dont nous allons parler aujourd’hui.

 

 

Lorsque le marché du mobile explosa en générant plusieurs millions de dollars de bénéfices, de nombreuses compagnies décidèrent de s’intéresser à ce qui était considéré jusque là comme secondaire. Si Square Enix avait déjà tenté l’expérience avec des jeux comme Final Fantasy VII Before Crisis, la compagnie adopta une approche beaucoup plus agressive pour conquérir ce nouvel eldorado. En plus des portages d’anciens épisodes de la série, de nombreux spin-offs virent le jour pour exploiter ce qui est maintenant quasi-obligatoire dans tous jeux mobiles : le gacha.

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Tout le monde a tenté sa chance au moins une fois

 

Les jeux gachas tirent leur nom des machines très populaires au Japon ou le but est de mettre de l’argent pour récupérer un objet au hasard. Dans les jeux cela se retranscrit par des bannières proposant divers récompenses plus ou moins rares. Les joueurs doivent alors effectuer des tirages et croiser les doigts pour obtenir ce qu’ils souhaitent. Si la plupart se contenteront d’utiliser la monnaie du jeu, d’autres n’hésiteront pas à dépenser de l’argent réel pour s’assurer d’avoir l’objet de leur convoitise. Vivement critiqué pour les dérives qu’il peut engendrer, ce système a pourtant été adopté par de nombreuses compagnies et a même fait des incursions dans les jeux consoles (Loot boxes) ou la vie réelle (les boxes mystères).

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Vous payez sans savoir si cela sera rentable… (Overwatch)

 

Mais revenons à nos moutons. Après s’être consacré presque essentiellement au marché japonais, SE a commencé à proposer quelques jeux sur les autres territoires. Si beaucoup pensent à Mobius Final Fantasy ou FF Brave Exvius, nous avions également eu le droit à de sympathiques tentatives comme Song Summoner qui analysait vos morceaux de musique pour créer vos unités.

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Song Summoner était un petit Tactical-RPG très sympathique sur iPod

 

Le 27 août 2016, Square Enix révéla son prochain jeu qui s’inspirait de la série à succès des Dissidia. Portant le nom à rallonge de Dissidia Final Fantasy Opera Omnia, le jeu sortit en février 2017 au Japon et en Janvier 2018 dans le reste du monde. À ce jour, il a été téléchargé plus de 8 millions de fois.

 

 

L’histoire au service du fan-service

 

S’inspirant des autres opus de la série Dissidia, Opera Omnia propose des bases très semblables à celles de Dissidia NT. Il existe un monde où règnent la déesse Materia et le dieu Spiritus. Tout allait pour le mieux jusqu’au jour où d’étranges failles dimensionnelles, appelées Torsions, apparaissent et déversent quantités de monstres. Pour arrêter cela, le Cristal réveille Mog et le charge de collecter les fragments de lumière égarés de par le monde pour refermer ces failles qui menacent de détruire cette dimension mais également les autres. Notre valeureuse boule de poils ne sera heureusement pas seule dans sa quête et recevra l’aide de guerriers venus d’autres mondes.

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique

 

On ne va pas se le cacher, le scénario est surtout un prétexte pour faire appel à tout nos personnages favoris. La quête consistant à sauver le monde est assez classique au début et il faudra attendre la fin de l’Acte 2 – il y en a 3 actuellement – pour avoir le droit à quelques retournements de situation intéressants. Le jeu parvient toutefois à garder notre intérêt de fan grâce à certaines situations inattendues, comme les retrouvailles entre Zack et Cloud ou la rencontre de Vaan et Ramza, tout deux originaires d’Ivalice. Dommage que les dialogues soient assez peu intéressants le reste du temps…

 

Hit. Break. Repeat.

 

Le jeu est très généreux en contenu et saura vous occuper de nombreuses heures. Outre son mode Histoire qui est régulièrement mis à jour, vous aurez aussi accès à des missions d’entraînements, de récolte de matériaux mais aussi des « Lost Chapters » qui sont des mini-scénarios vous permettant d’obtenir un nouveau personnage. L’intégralité du contenu est gratuit et accessible à tout moment. Assurez-vous juste d’avoir le niveau nécessaire !

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
En tant que nouveau joueur, vous avez BEAUCOUP de choses à faire !

 

L’intégralité de ces missions se résoudront par des affrontements au tour par tour. Le jeu emprunte le système de bravoure déjà présent dans les opus consoles. En plus d’une barre de PV, chaque personnage possède un nombre correspondant à sa bravoure. Cette valeur symbolise la quantité de dégâts que vous pourrez infliger à vos adversaires en effectuant une attaque « HP ». Il s’agira donc de réduire la bravoure de vos ennemis à zéro – ce qui les passera en état de « Break » et augmentera fortement votre bravoure – avant de lancer une attaque sur la barre de vie adverse. Attention cependant car après chaque attaque, votre propre bravoure tombe à zéro. Il faut donc garder un œil sur l’ordre des tours pour ne pas subir de contre-attaques.

 

L'ennemi est en état de Break, c'est le moment de tout donner !
L'ennemi est en état de Break, c'est le moment de tout donner !
Vos déplacements s'effectueront sur ces tuiles comme dans le premier Dissidia sur PSP
Vos déplacements s'effectueront sur ces tuiles comme dans le premier Dissidia sur PSP

 

Très faciles à prendre en main et à comprendre, les combats deviennent rapidement très tactiques à haut niveau et vous demanderont une stratégie clairement établie. C’est ici que rentre en jeu la composition de votre équipe. Votre formation peut contenir 3 unités au maximum. Avec des héros tirés des épisodes canoniques comme Squall ou Kefka, ou de spin-offs comme Yuri et Layle de Crystal Chronicles, vous avez l’embarras du choix ! Tous les personnages sont gratuits et peuvent être recrutés très facilement via le mode Histoire ou les Lost Chapters. Sachant qu’il n’existe pas de Tier list et qu’aucun d’entre eux n’est indispensable, vous êtes libres de composer l’équipe de vos rêves. Il existe énormément de possibilités, chaque héros possédant son propre style de jeu. Ainsi Balthier peut voler les buffs adverses alors que Garland fait d’énormes dégâts tout en retardant les adversaires. Cependant pour que vos guerriers soient efficaces, il leur faudra de bons équipements. Et c’est là que le gacha rentre en jeu.

 

Chance et patience

 

DFFOO utilise un système de « bannière ». Apparaissant à intervalles réguliers, elles mettent en avant quelques personnages et permettent de récupérer des armes pour ces derniers. S’il existe tout un tas d’armes, les plus intéressantes sont celles possédant un fond doré. Chaque personnage en possède entre 4 et 5 qui lui sont exclusives. Chacune d’elles renforce une compétence en particulier une fois améliorée au maximum et autant vous dire qu’il ne sert à rien d’essayer les missions les plus difficiles sans des personnages totalement boostés. Heureusement le jeu est assez généreux en ressources (gemmes/tickets) nécessaires pour les tirages. Vous avez également la possibilité d’obtenir à coup sûr l’arme de votre choix une fois un certain montant de gemmes investi. Dernier point important, du fait des rotations de bannières et des mises à jour régulières, tous les personnages finissent par être remis en avant à un moment ou un autre. Donc pas de panique si vous loupez votre héros favori, il repointera le bout de son nez encore plus puissant ! Le fait d’avoir un an de retard sur les joueurs japonais nous permet d’ailleurs de pouvoir anticiper l’arrivée des bannières et des nouveaux personnages. De quoi économiser sagement en attendant votre Waifu/Husbando !

 

Un exemple de bannière mettant à l'honneur Tidus
Un exemple de bannière mettant à l'honneur Tidus
J'ai eu de la chance sur ce tirage !
J'ai eu de la chance sur ce tirage !
Il faudra penser à équiper vos personnages avec les meilleures armes/compétences
Il faudra penser à équiper vos personnages avec les meilleures armes/compétences

 

L’absence de mode compétitif entre joueurs associé à ce dont nous parlions plus haut font de DFFOO l’un des rares jeux véritablement F2P. Je n’ai pour ma part jamais déboursé le moindre centime et je n’ai jamais été bloqué. Il n’y a d’ailleurs aucune pub ni de système vous obligeant à vous arrêter de jouer toutes les 30 minutes. C’est à se demander comment le jeu ramène de l’argent… Il y a bien la possibilité d’acheter des gemmes ou des costumes, mais à 40€ la tenue, je me demande qui est prêt à faire ce genre de choses !

 

Dissidia Final Fantasy Opera Omnia : fan-service et tactique
Ok, c’est Fran mais tout de même…

 

Véritable déluge de fan-service mais soutenu par un gameplay simple et tactique, DFFOO est un jeu mobile extrêmement accrocheur qui a de solides arguments pour lui. Totalement gratuit, addictif et généreux, il mérite d’être essayé. Seul point noir par rapport aux autres jeux mobiles de SE : son absence de traduction qui rebutera les plus anglophobes d’entre vous. Pour les autres, c’est un excellent moyen de se divertir entre 2 arrêts de bus !

 

Conseils pour bien débuter

 

  • Il n’existe pas de Tier-list ni de personnage tellement puissant qu’il en deviendrait indispensable. Jouez avec ceux que vous aimez et ne faites pas de tirages juste parce que quelqu’un vous le recommande.

 

  • Ne revendez pas vos armes dorées avant de les avoir améliorées à fond ! Vous risqueriez de le regretter plus tard…

 

  • Ne mélangez pas tickets et gemmes lorsque vous visez une arme en particulier. S’il s’agit d’un personnage qu’il vous faut VRAIMENT, attendez d’avoir au moins 75000 gemmes pour être sûrs d’obtenir l’arme désirée. S’il s’agit d’un personnage moins essentiel, utilisez plutôt vos tickets.

 

  • Utilisez la timeline présente sur le site Tonberry Troupe pour planifier vos tirages. 

 

  • Pensez à accomplir au moins une mission par jour pour recevoir votre bonus de connexion et des récompenses journalières.

 

  • Pensez à avoir un soigneur ou un tank dans votre équipe qui saura vous tirer des mauvaises situations. Le Guerrier de la Lumière (Warrior of Light) que vous avez dès le départ est un très bon choix qui pourra vous aider même à très haut niveau.

 

Aimeriez-vous un guide pour bien débuter dans le jeu ?