Si flâner et se confronter à l’échelle des environnements a quelque chose de grisant, et parfois même d’émouvant face à la virtuosité poétique de certains paysages, la série Final Fantasy nous a aussi habitué à des moyens de transport très variés et généreux. Quelques épisodes ont été moins abondants en la matière, notamment parce qu’ils ont fait le choix d’une narration plus ciselée et donc d’une liberté plus relative, mais difficile de bouder notre plaisir. Une fois encore, notre choix s’est porté sur trois épisodes emblématiques en la matière, et la dernière itération canonique est naturellement un exemple de choix, preuve du lien fort qui existe entre ces moyens de locomotion et nos protagonistes.

Regalia, promesse d’un road-trip molletonné et fougueux

Regalia est incontestablement bien davantage qu’un simple moyen de transport. Au delà de la symbolique liée au père de Noctis, Regis, qui confie ce merveilleux bolide pour accompagner le prince jusqu’à Lunafreya, Regalia incarne la liberté et la promesse de nouveaux horizons dangereux et rendus plus agréables grâce à la finition rutilante de la voiture. Si la relation semble en panne en début d’aventure puisque le jeu s’ouvre sur l’image de notre quatuor obligé de pousser Regalia jusqu’à la prochaine station service, la réparation de la voiture, et donc de l’héritage, est la promesse d’un espoir abîmé mais pas résigné.

Final Fantasy et les moyens de transport : une liberté salvatrice et des liens indéfectibles

Tel un membre du groupe à part entière, Regalia connaît aussi quelques évolutions, et pas des moindres, puisque Cindy vous permettra, contre quelques objets et services, de grimer Regalia en véritable 4×4 capable d’aborder le hors piste sans broncher, le modèle Type-D. Les réactions du groupe sont plutôt cocasses quand on s’amuse à les malmener à force de cascades en tous genres. Cette évolution a été proposée dans le cadre d’une mise à jour pour faire suite à la demande des joueurs déçus de la rigidité du modèle original ne permettant que de suivre tranquillement la route. Pour le coup, la proposition est plutôt convaincante et fonctionne bien. L’intérêt est plutôt limité mais s’affranchir du bitume rend l’exploration plus naturelle et surtout beaucoup plus amusante ! 

Final Fantasy et les moyens de transport : une liberté salvatrice et des liens indéfectibles

Plus fou encore, Regalia peut également se transformer en bolide volant, le modèle Type-F cette fois. La maniabilité est délicate, et l’atterrissage périlleux, mais la transformation est plutôt bluffante. Si le monde de Final Fantasy XV ne semble clairement pas adapté à l’effort, à cause de sa verticalité toute relative et de ses murs invisibles trop légion, cela nous rappelle aux plus belles heures de la série et de ses aéronefs permettant d’atteindre des endroits inaccessibles autrement. En plus de ces transformations qui prennent vie sous nos yeux, Regalia est personnalisable jusqu’au bout des .. jantes à coup d’améliorations diverses (vitesse, carburant dépensé, protection de la carrosserie, stickers à poser en tous genres) et propose enfin une radio qui brasse dans toute la série pour accompagner vos voyages. Incontestablement, Final Fantasy XV a vraiment beaucoup soigné le cas de Regalia qui remet au premier plan le rôle de ces compagnons de voyage pas comme les autres. Une collaboration de qualité avec Forza Horizon 4 a même vu le jour plus tard, preuve que Regalia était définitivement entrée dans la légende ! 

La BGU, la rutilante université devenue volante

Je me souviens avec beaucoup d’entrain de cette cinématique où la BGU s’envole pour la première fois. La surprise était absolument totale à l’heure où Internet n’avait pas encore la possibilité de nous gâcher les plus belles surprises à l’avance. L’université militaire de Balamb, aux finitions futuristes et abritant une serre de combat, et tout le nécessaire pour que nos SeeDs puissent flâner et s’entretenir entre deux missions (dortoirs, bibliothèque, infirmerie, cantine (où sont mes bretzels ?!…), dissimulait en fait un grand secret. Jusqu’alors bridé par les voies ferrées pour rejoindre les différents points d’intérêt, Squall allait enfin pouvoir prendre le large jusqu’au mémorable affrontement contre l’université de Galbadia galvanisée par un Seifer détestable de suffisance.

Final Fantasy et les moyens de transport : une liberté salvatrice et des liens indéfectibles

Jouant des transitions imperceptible entre in-game et scènes cinématiques, l’effet de la scène reste saisissant et particulièrement impressionnant encore aujourd’hui. Pensée émue par ailleurs pour la recherche éprouvante du vaisseau des SeeDs blancs afin de retrouver Ellone et qui a joué de nos nerfs en arpentant longuement le rivage depuis l’orphelinat d’Edea. Incontestablement, pouvoir emporter avec soi la BGU toute entière et ses commodités avait quelque chose de magique.

Final Fantasy VII, une générosité à toute épreuve et à toute vitesse

S’il fallait un exemple probant pour prouver toute la démesure et générosité de Final Fantasy VII, c’est bien en faisant les comptes de ses moyens de transport. En plus de nous permettre d’arpenter le sol et de franchir ses obstacles naturels avec les très emblématiques chocobos à coup d’élevage et d’une quête chronophage, et non content de nous offrir les cieux et la liberté absolue avec le Hautvent (pensée nostalgique pour la mémorable fuite de Junon), le septième épisode nous propose d’explorer les fonds aquatiques avec son sous-marin !

Final Fantasy et les moyens de transport : une liberté salvatrice et des liens indéfectibles
Crédit photo : www.ff7.fr (le site à consulter pour tout savoir du jeu !)

Bien facétieux, le titre s’amuse à nous proposer d’affronter très vite la puissante Arme Émeraude qui terrassera bien vite les équipes non préparées, et c’est un euphémisme. Le monde de Final Fantasy VII nous apparaît donc découpé en plusieurs strates qui communiquent entre elles, et qui rendent l’exploration encore plus vertigineuse. Ces moyens de transport permettent par ailleurs d’en apprendre davantage sur certains protagonistes et notamment Vincent Valentine dans la caverne de Lucrecia accessible avec certains Chocobos seulement ou le sous-marin. Si le fil rouge ne vous imposera donc pas de vous familiariser avec ces moyens de transport particuliers, ils offriront aux plus assidus de belles récompenses, et c’est là encore une vraie force.

C’est AlxZ_Rex qui le dit 

Final Fantasy a toujours proposé, et ce dès le premier épisode, différents moyens de transport. Bateau, chocobos, trains, voitures… Ceux-ci ont pris de nombreuses formes au gré des épisodes. Mais il y en a un qui à mes yeux surpasse tous les autres : l’aéronef. Je me souviens de la première fois où j’ai pu embarquer et surtout contrôler mon propre vaisseau. C’était l’Hildegarde de Final Fantasy IX. Le vaisseau s’est élevé, la musique a changé et la liberté absolue venait de m’être offerte. Je pouvais aller où je le désirais en un instant, plus de limitations à cause de montagnes, rivières ou ravins. Dès lors, j’attends ce moment à chaque nouvel épisode afin de ressentir à nouveau ce sentiment de liberté.  Si certains m’auront marqué comme le Blackjack de FF VI nous permettant d’admirer le fameux mode 7 de la SNES en action, d’autres auront donné lieu à de petites déceptions comme le vaisseau de FF X qui n’était pas directement contrôlable.

Final Fantasy et les moyens de transport : une liberté salvatrice et des liens indéfectibles

Cependant si la possibilité de contrôler directement notre aéronef a disparu avec le temps (en même temps que la carte du monde), les vaisseaux n’ont pas perdu en importance, devenant des lieux de vie (le Celsius de FF X-2) ou des armes de guerre (FF XII, FF XV)… Mention spéciale à la Regalia du quinzième épisode qui deviendra capable de voler renouant ainsi avec une des plus vieilles traditions de la saga. J’ai hâte de découvrir ce que futur de la série nous réserve !

 

Les exemples ne manquent pas naturellement, et nous sommes curieux de connaître vos moyens de transport préférés, ou en tout cas ceux qui vous ont particulièrement marqué grâce à leur intégration dans leurs univers respectifs ou pour les secrets qu’ils vous ont permis de percer. Car c’est jeudi (exceptionnellement cette semaine) et c’est vous qui le dites !