Hier soir, alors que nous partagions très brièvement nos impressions autour de « l’Episode de Ardyn », vos réactions ont parfois été épidermiques, dans un sens comme dans l’autre. Naturellement, on vous proposera dans les prochains jours un avis plus étayé (retrouvez dans un premier temps notre avis sur le prologue animé). Cela surprend toujours beaucoup d’internautes de nous voir si tranchés, si « violents » ou « irrespectueux » selon certains de vos termes. On ne saurait que trop vous conseiller la lecture de nos éditos de ces derniers mois pour comprendre nos intentions mais rappelons ici quelques grandes lignes.

Clarification : l'envie de Final Fantasy

Si Final Fantasy Dream existe encore, c’est parce que l’on a encore sincèrement envie de Final Fantasy. On se retrouve toujours dans ses grands concepts : renouveau, démesure, richesse ou encore son goût du beau. On paraîtra parfois « méchants », d’autres fois illuminés et complaisants, mais on vous garantit au moins une entière sincérité. On ne s’obligera pas à y mettre les formes, et si certains se sentent attaqués, on le regrette, mais on ne peut pas honnêtement s’en excuser. Comme nous le répondions à une lectrice hier, on ne s’excusera pas pour nos prises de position, et on pense que vous êtes suffisamment grands et intelligents pour vous forger votre propre opinion. On lit parfois que « Final Fantasy Dream n’est plus le même », et c’est sans doute très vrai !

Ni complaisance, ni tacle facile ou systématique, mais des avis forgés dans ce qui résonne vraiment en nous. Notre avis précédemment cité sur l’animé dédié à Ardyn était d’ailleurs plutôt enthousiaste au passage, et si on prend BEAUCOUP (trop) de temps pour se prononcer sur quelques expériences Final Fantasy récentes (Dissidia NT, FFXV Pocket Edition HD, World of Final Fantasy Maxima), c’est parce qu’on tient à ce que nos propos reflètent un ressenti souvent compliqué qui demande un certain recul dans le temps pour digérer. Nous ne nous positionnons pas comme un guide d’achat, ou une bible, simplement comme des fans autour d’un objet « envoûtant ».

Square Enix France a toujours eu l’intelligence et l’élégance de ne jamais interférer ou vouloir influencer nos prises de position. SQEX France a d’ailleurs été l’un des premiers éditeurs à choyer ses communautés. Mais on ne sait plus très bien aujourd’hui ce qu’est une « communauté » car il y a trop de sensibilités autour de Final Fantasy pour véritablement se sentir à l’unisson. C’est à la fois triste et très beau : c’est justement Final Fantasy, une série faite de paradoxes et de revirements incessants.

Au final, ce n’est pas tant de savoir si vous avez adoré ou détesté Final Fantasy XV qui nous intéresse, mais bien pourquoi. On pourrait déjà avancer de notre côté qu’il existe une fascination non feinte autour de ce projet, mais que ce sentiment nous a tiraillés entre plusieurs émotions extrêmes car souvent opposées. La fascination n’est en l’occurrence ni bonne ou mauvaise : ce qui compte, c’est la façon de ressentir les choses pour les exprimer. Nous lancerons des initiatives ces prochaines semaines et mois pour vous inviter à l’échange (bien que des discussions émaillent déjà notre canal Discord dédié à FFXV). On ne se leurre pas, rassurez-vous, on sait la dérive facile à base de petites invectives, mais nous serons au moins allés au bout de nos envies. Et promis, quand nous n’aurons vraiment plus envie de Final Fantasy, on vous le dira franchement et sans détours.

Final Fantasy Dream, c’est une aventure qui à l’image de la série se renouvelle. Le projet change avec les équipes, les personnalités, avec les époques… Que notre voix diffère de la vôtre, c’est aussi ça qui donne du crédit à nos intentions, tout en permettant sur le ton de la discorde de faire naître les éclats qui donnent pareille légitimité à votre voix. Là encore, pour des joueurs qui auront passé tant d’heures à occire des ennemis aux motivations louables, gageons que le message passe chez certains, tandis que d’autres se retrouveront dans notre « combat ».