Le 25 octobre 2013, nous avons été invités par Square Enix pour tester la version preview de Lightning Returns : Final Fantasy XIII. C’est dans le cadre chic d’un grand hôtel parisien que nous avons pu prendre à nouveau le contrôle de Lightning, dans sa troisième et ultime aventure, lors d’une session de jeu qui se déroulait sur les Terres Sauvages de Nova Chrysalia. Avant toute chose, tâchons de préciser que la version à laquelle nous avons joué était encore une version en cours de développement. Il se peut que les commentaires que nous apportons ici dévient quelque peu de la version finale du jeu.
Nous retrouvons Lightning dans un niveau assez avancé de l’histoire, où il reste environ 5 jours à notre héroïne. Lightning a à sa disposition une bonne dizaine de costumes, et au vu de ses statistiques, nous supposons qu’elle a un assez bon niveau. Niveau open world oblige, nous pouvons nous balader librement dans les Terres Sauvages et nous faire la main sur quelques ennemis rencontrés en chemin.
Des combats dynamiques… ou pas
Concernant le système de combat, pas vraiment de nouveautés par rapport à la démo que nous avions pu tester après l’E3 : les rixes sont dynamiques grâce aux déplacements de Lightning… même si l’utilisation des objets se fait en mettant le jeu en pause. Notre héroïne a à sa disposition 6 slots d’objets, impliquant une bonne réflexion stratégique avant chaque combat important. R2 permet de scanner automatiquement les ennemis, et L2 d’utiliser un point d’énergie pour ralentir le temps avec la chronodilatation et infliger ainsi plus de dégâts. La belle peut changer de costume à volonté à l’aide des touches L1 et R1, la jauge ATB liée à chacun de ces trois costumes se remplissant lorsque la tenue n’est pas utilisée, et se vidant à chaque action lorsque équipée. Pour chaque costume, quatre types d’attaques sont possibles, ce qui nous amène à 12 possibilités d’attaques différentes en combat. Bien que l’on dispose d’un grand nombre de combinaisons possible, on se retrouve vite à cours d’attaques si on a tendance à trop bourriner. Résultat, un monstre sensible à la foudre devient difficile à mettre en choc lorsque l’on n’a qu’une seule attaque de foudre disponible parmi les trois tenues : la jauge ATB se vide trop vite, et le temps d’attendre qu’elle se recharge, le monstre perd son état de choc. Cette situation, qui arrive même contre des monstres simples, rend les combats parfois frustrants et un peu longuets. Cela nous a en conséquent fait douter sur les avantages de n’avoir qu’un seul personnage jouable à l’écran : alors que l’on pouvait compter sur le soutien des autres personnages pour augmenter le choc dans les épisodes précédents, Lightning, qui ne peut lancer qu’une attaque à la fois, se retrouve souvent malgré elle en situation d’attente.
Cours Lightning, cours !
Dans Lightning Returns, les quêtes annexes ont une grande importance pour la quête principale, il y en a d’ailleurs un grand nombre dans le jeu, ce qui est appréciable. Durant notre session de jeu, nous avons été dirigés vers la quête du Chocobogre. Cette créature (qui a déjà fait parler d’elle dans Final Fantasy X) mange des chocobos et sème la peur parmi les dresseurs de la région. Nous le retrouvons tout à l’Est, dans les ruines d’une ancienne cité. À ses pieds se trouve un chocobo blanc, représentant rare de son espèce. Après un classique combat de boss, l’éleveur de chocobo de la ville emmène le volatile blessé. Nous n’avons pas eu suffisamment de temps pour savoir ce que cette quête nous apportait, un chocobo peut-être ? Et pourquoi pas un chocobo blanc…
Lorsqu’on affiche la carte, le territoire des Terres Sauvages semble gigantesque. Prenez la Plaine Félicité de FFX, multipliez-la par 5, et vous avez un aperçu de l’espace à votre disposition. Cela paraît immense, mais au final nous avons été étonnés de la rapidité avec laquelle nous avons pu lier l’Est et l’Ouest. La gestion de la distance apparente dans le jeu semble pour le coup assez étrange… d’un autre côté, dans un jeu où l’on est pressé par le temps, est-ce vraiment un problème de ne pas en gaspiller durant les déplacements ?
Je suis en retard, en retard !
En bas à gauche se trouvent les points pour la chronodilatation, les HP de Lightning sont en vert et sa jauge pour courir en bleu
Eh oui car le temps est l’élément clé de Lightning Returns. Ce concept de “world driven” développé par les créateurs du jeu lors de sa première présentation en août 2012 prend toute son ampleur une fois le jeu en main. Le temps est partout : de l’horloge sur le coin supérieur droit qui vous indique le temps qu’il vous reste avant la fin du monde, aux horaires de trains affichés dans les gares à respecter si vous ne voulez pas attendre le prochain. Dans un monde où nous sommes pressés par le temps en permanence, jouer à Lightning Returns vous fera encore plus prendre conscience de son importance et de la pression qu’il exerce. Autres éléments temporels du jeu : fuir un combat vous pénalisera d’une heure en moins, de même que dormir à l’hôtel. Le côté sympa de l’hôtel, c’est que l’on peut décider de l’heure à laquelle on veut être réveillé, même si dormir vous fera perdre systématiquement une heure au minimum.
Cet aspect pressant du temps n’est pas sans rappeler The Legend of Zelda : Majora’s Mask. Dans ce jeu, il vous était possible de remonter ou d’accélérer le temps à votre guise. Dans Lightning Returns, les choses sont différentes : le temps s’écoule sans cesse et vous ne pouvez pas revenir en arrière. Remplir certaines quêtes vous permettra cependant de grappiller quelques heures de jeu supplémentaires.
Miroir, miroir, qui est la plus belle ?
Graphiquement parlant, Lightning Returns fait défaut à la tradition de chaque nouvel FF qui est de repousser encore plus les limites graphiques de la console à sa sortie. Attention, le jeu est loin d’être laid pour autant ! Les graphismes sont similaires à ceux de FFXIII-2, et on sent qu’un certain soin a été apporté au personnage de Lightning, quitte à ce que les PNJ et l’environnement en patissent…d’où des légères baisses de framerate de temps à autre.
Lorsque vous ouvrez le menu, le modèle 3D de Lightning s’affiche. Vous pouvez lui changer sa tenue en temps réel, et il est fort agréable de voir à quoi notre héroïne va ressembler avant de fermer le menu, d’autant que l’apparence de ces tenues est très soignée. À noter cependant un léger temps de chargement du modèle, mais qui ne vous empêche pas de continuer à équiper Lightning pendant que ce dernier charge.
Tant que l’on parle du menu, notons au passage que le Crystarium a bonnement et purement disparu. Exit les paliers d’évolution à débloquer en avançant dans le jeu : Lightning ne gagne pas d’expérience. Une question posée au Community Manager de Square Enix France nous a permis de comprendre que notre héroïne pouvait améliorer ses caractéristiques en remplissant certaines missions. Cependant, nous ne savons pas s’il sera possible de décider quelle caractéristique améliorer afin de personnaliser un peu plus notre amie.
L’importance donnée au personnage de Lightning dans cet épisode est primordiale. Jamais vous ne verrez un plan sans elle, sauf en de rares occasions scénaristiques : que ce soit dans les combats, sur la carte ou dans le menu, Lightning est présente partout. Il est donc agréable de lui faire changer de costume, afin de rompre avec la monotonie de sa tenue de base, bien que celle-ci soit très classe, cela va sans dire. Durant notre session de jeu, nous nous sommes surpris à jouer à la poupée : le fait de pouvoir changer la tenue, mais aussi sa couleur et celle des équipements pourrait occuper un styliste pendant des heures. Pour les plus réfractaires d’entre vous, il est bien sûr possible de passer outre cet atelier teinturerie, mais vous ne pourrez cependant pas échapper à la comparaison des capacités des costumes…et il faut avouer que certains mettent Lightning tellement en valeur qu’il faut se faire violence pour ne pas les équiper. Selon si vous préférez le côté guerrière ou le côté sensible de Lightning, vous trouverez à coup sûr une tenue à votre goût…en ce qui nous concerne, nous avons craqué sur le mage noir.
Conclusion
À trois mois de sa sortie en France, et alors que les premiers tests de la version japonaise du jeu commencent à tomber, Lightning Returns : Final Fantasy XIII n’a bientôt plus de secrets pour nous. Si ce n’est le scénario dont nous parlerons plus en détail dans notre test, l’univers et le gameplay laissent apercevoir de sympathiques heures de jeu.
Présenté pour la première fois il y a un peu plus d’un an, il faut garder à l’esprit que Lightning Returns n’a clairement pas bénéficié du même budget que FFXIII. Les graphismes ne sont pas renversants et le gameplay aurait pu être poussé un peu plus loin, notamment concernant certains aspects RPG apparemment négligés (évolution, gestion des rôles…). Le jeu n’en reste pas moins divertissant devant la multitude de quêtes proposées. Reste à voir si le scénario saura apporter une fin grandiose à la saga FFXIII.