Genre : RPG
Editeur : Square Enix
Développeur : Matrix Software
Console : PSP (PlayStation Portable)
Sortie Française : 22 avril 2011

Les remakes sont maintenant une marque de fabrique pour la société Square Enix. Après le succès de Final Fantasy IV, Takashi Tokita, qui n’est autre que le scénariste et le producteur exécutif du scénario original ne voulait pas en rester là. Ainsi, Final Fantasy IV : Les années suivantes voit le jour au Japon le 18 février 2008 sur téléphone mobile. Ce jeu se découpe sous la forme de chapitres renouvelés chaque mois permettant ainsi d’avancer un peu plus dans l’histoire. Peu de temps après, un premier portage a lieu en Europe via la plateforme WiiWare en Juin 2009. Un second portage intitulé Final Fantasy IV The Complete Collection a lieu quant a lui sur la console portable de Sony en avril 2011. Cette compilation contient le jeu original ainsi que les années suivantes entrecoupées d’un épisode annexe nommé ‘Interlude’. Nous allons essayé de décrypter à travers ce test la part de vérité qui se cache au sein même de ce jeu et savoir s’il parvient à tirer son épingle du jeu.

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Une fois encore, Square Enix nous gratifie de splendides scènes cinématiques, une vraie marque de fabrique !

L’histoire commence avec Céodore, fils du paladin Cécil. Accompagné de ses supérieurs Biggs et Wedge, Céodore doit prouver son courage et sa détermination en allant chercher l’emblème du chevalier dans la grotte Adamantine pour pouvoir ainsi intégrer les puissantes Ailes Rouges. Pendant ce temps, le château de Baron subit les assauts d’un groupe de monstres. Tandis que Cécil et ses acolytes repoussent l’attaque, une deuxième lune apparaît dans le ciel et une mystérieuse jeune fille réclame les cristaux du monde. C’est à travers les 13 chapitres de cette suite que vous pourrez découvrir ce qui se trame derrière ces bien étranges phénomènes. Sans équivoque, les années suivantes ont décidé de placer la barre très haute en terme de durée de vie. Plus précisément, il faudra compter entre 3 à 6 heures de jeu pour chaque chapitre sans compter les nombreux donjons et quêtes optionnelles inclus dans le jeu. Chacun de ces chapitres représente un bout de l’histoire qui mis à la suite des autres générera l’intrigue finale du jeu. Ils ont de plus la particularité de permettre une mainmise sur chacun des anciens protagonistes qui ont fait la réputation du jeu mais également de la nouvelle génération. Ainsi, vous pourrez jouer avec ,par exemple, des personnages tels que Ursula Fang Leiden qui n’est autre que la fille de Yang Fang Leiden. Les personnages sont relativement bien démarqués les uns des autres. On retrouvera un Kain plus énigmatique que jamais ou un Palom toujours aussi turbulent. Ce véritable vent de fraicheur permet ainsi de ne pas provoquer trop de redondance mais également de mieux apprendre à connaitre les caractères et les motivations de chacun. L’histoire est relativement bien ficelée en laissant une part de mystère jusqu’à la toute fin du jeu. On souhaite aller jusqu’au bout de l’histoire pour comprendre les origines du mal.

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Cette suite met en scène certains protagonistes bien connus des joueurs, mais aussi leur descendance pour un résultat plein de fraîcheur.

Tout ceci n’amène t-il pas un petit air de déjà vu? Il est vrai que certaines séquences de jeu peuvent paraitre répétitives. Entre succession de villages et de donjons, on retrouve toujours un peu les même décors créant ainsi une forme de lassitude malsaine. On peut par exemple citer la cave scellée qui apparait plusieurs fois au cours du jeu. L’univers du jeu est cependant très bien orchestré et on ne trouve pas d’incohérence au fil de l’aventure. La narration a le bon goût d’attirer la curiosité du joueur. On peut également citer les combats aléatoires qui se révèlent frustrants à la longue. Heureusement, il est possible de passer en mode de combat automatique laissant alors les personnages attaquer physiquement les ennemis à une vitesse supérieure à la normale. Cependant, les années suivantes n’a rien à envier à son prédécesseur. En effet, les phases de combats ont été agrémentées de quelques nouveautés. Premièrement, le temps est ici découpé selon les phases de la lune. Ceci a pour conséquence de directement influer sur la puissance des attaques physiques et magiques selon la phase lunaire mais aussi de rendre les combats beaucoup plus stratégiques qu’auparavant. La deuxième nouveauté propose un système de coopération entre les différents personnages lors des combats. Ainsi, pour quelques points de magie, il est possible d’effectuer une attaque combinée entre deux ou plusieurs personnages. C’est à vous de trouver les différentes combinaisons possibles et inimaginables qui s’offrent à vous.

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Bien que très oldschool, les phases de combat profitent d’une réalisation soignée, et d’effets de lumière éblouissants, en plus de quelques ajustements stratégiques.

Depuis Crisis Core, on imagine difficilement un Final Fantasy sans démonstration technique et effets visuels de circonstance. Les années suivantes ne dérogera pas à cette règle. Les graphismes en 2D ont été retravaillés offrant ainsi de somptueux paysages et décors. On est véritablement éblouis par la palette de couleurs utilisée et par le soin apporté par Yoshitaka Amano. Les cinématiques sont juste époustouflantes et vous ne vous lasserez assurément pas de les voir et les revoir. On vous aura prévenus ! On notera enfin la présence d’une galerie présentant différents artworks déblocable au fur et a mesure de votre progression dans le jeu. Musicalement, il y a un vrai effort de la part de Nobuo Uematsu et de son équipe. Ne voulant pas nous laisser sur notre fin, nous avons eu la chance de profiter d’une soundtrack réorchestrée pour l’occasion. Il est donc possible au cours du jeu de switcher entre les anciennes et les nouvelles musiques. Toujours aussi symphoniques, les différentes musiques se mêlent bien avec l’univers du jeu que ce soit lors des phases d’exploration ou des phases de combats.

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Ce jeu peut-être interprété comme une pâle imitation de Final Fantasy IV ou, pire encore, une sorte de recyclage aux ambitions résolument pécuniaires. Les fanatiques quant à eux, retrouveront une œuvre transcendée emprunte de nostalgie. Il faut toutefois noter les nouveautés apportées au jeu rendant l’ensemble plus attrayant. C’est une aventure qui se déguste sans faim, si l’on parvient à faire fi des quelques redondances. Si Final Fantasy IV est un jeu qui vous a plu, les années suivantes sauront vous surprendre !