Jiminy Criquet écrit l’histoire de Sora depuis le début, cela fait deux épisodes qu’il a la tâche de marquer chaque événement minutieusement. C’est en feuilletant son premier journal que Jiminy s’aperçoit qu’une phrase qu’il n’a jamais écrite se trouve dans les dernières pages : « Leurs tourments s’apaiseront lorsque vous reviendrez ». Alertant Mickey de sa trouvaille, ils décidèrent de percer le mystère de cette phrase… en numérisant le journal !

L’informatique pour les nuls

La numérisation du journal s’est mal passée, et des bugs se sont glissés dans le cyber journal. Mickey tente alors de contacter la version digitale de Sora qui s’occupera de détruire les bugs et ainsi peut-être de résoudre le fameux mystère.
Un prétexte pour retrouver les mondes du tout premier Kingdom Hearts, avec toutefois des éléments issus de la richesse scénaristique des autres opus. Mais ne vous attendez surtout pas à un scénario à rebondissements multiples, l’histoire avance tranquillement et les nouveautés sont distribuées au compte-gouttes.

Y’a des bugs partout !

Dans le journal de Jiminy, chacun des mondes est jonchés de « bug blocs » parasites, ces blocs peuvent être détruits, ou utilisés comme plateforme pour accéder à des trésors ou à des zones inaccessibles. Pour terminer un monde, il faut trouver toutes les « bug zones » et les réussir, puis battre le boss lors d’un phase de jeu au gameplay original.
Une bug zone se compose de plusieurs paliers et chaque palier de plusieurs salles à explorer. Le but de base est de tuer tous les sans-coeurs dit « buggés », mais il est possible d’en faire plus pour gagner des SP et ainsi obtenir des récompenses à la fin. Par exemple vous pouvez détruire les bug blocs spéciaux et les sans-cœurs non buggés. Pour corser le tout, à chaque palier vous avez un challenge à réaliser (finir dans le temps imparti, ne pas se faire toucher plus de 7 fois…), et vous devez parier un certain nombre d’SP avant de commencer le pallier. Si vous réussissez le challenge, vous raflez jusqu’à huit fois la mise en SP ! Sinon vous perdez tout ce que vous avez parié…

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Les bugs zones, répétitives et fréquentes, mais avec des cadeaux à la fin.

Avant chaque boss il y a une phase originale où la jouabilité change totalement ! Dans le Colisée les combats sont au tour par tour, au pays des merveilles c’est une phase de shoot, à la ville de traverse on avance sur un jeu en plate-forme 2D ! Cette variété apporte un plus non négligeable, et une certaine difficulté puisqu’il vous faudra rapidement prendre en main le système pour réussir à vaincre le boss sans trop de bobos.

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Les phases de fin de niveau, ça change de d’habitude !

Une formule qui s’améliore

Le reste du temps on se promène dans les mondes finement modélisés en 3D, comme la majorité des Kingdom Hearts. La prise en main de Sora est rapide, bien que certaines actions automatiques deviennent vite agaçantes, je vous conseille vivement d’aller dans les paramètres de jeu et de désactiver le saut automatique, même si l’intention des développeurs est louable, cela n’apporte que des ennuis.
Les pérégrinations de Sora sont ponctuées par des dialogues avec les personnages issus de l’univers Disney ou Final Fantasy, tous réalisé avec des grands sprites en 2D, donnant une touche graphique sympathique, à défaut d’être dynamique.

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On s’enfiche

Côté système de jeu, sur le fond on a une imitation de ce qui avait été fait dans Kingdom Hearts 358/2 days, mais sur la forme c’est tout autre chose : il faut placer des fiches sur une sorte de circuit électronique, chaque fiche augmentant les aptitudes ou le niveau de Sora. Sur la route des fiches peuvent se trouver de nouvelles compétences pour Sora (comme le double saut ou la roulade), on peut aussi arriver à des « Cheat-mode » qui permettent de reconfigurer le jeu de manière assez impressionnante. Si au début il est juste possible de changer la difficulté du jeu, il est ensuite possible d’augmenter le nombre d’objets que les sans-cœurs lâchent, ou même me nombre de HP des monstres ! (Avec évidemment des contre-parties plus ou moins embêtantes.)
En plus du circuit électronique, chacune des keyblades de Sora augmente de niveau pour débloquer des compétences (qu’on appelle « surcadences ») liées à l’arme. En combat, cela se traduit par une jauge qui augmente à chaque ennemi tué, quand cette jauge change de niveau, la surcadence de niveau 2 s’active, puis de niveau 3, jusqu’au niveau 5 où un coup ultime se déclenche. Pour ne rien gâcher à la variété du système, les surcadences qui s’activent à chaque niveau peuvent être choisies parmi deux ou trois, et ce n’est pas tout ! Le combo final peut lui aussi être choisi parmi ceux que vous aurez trouvé durant votre aventure. Ces combos sont variés et bourrés de bonnes idées, ils peuvent simplement être une grosse attaque dévastatrice, ou bien carrément une phase où il faut appuyer sur les bons boutons au bon moment ! Hélas, cette phase ne permet pas de viser l’ennemi, et il peut arriver de voir Sora mouliner dans le vide sans qu’on puisse rien faire.

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Sans doute la grosse bonne idée de cet épisode

Vous pensez que le système de jeu (déjà bien garni) s’arrête à tout ça ? Ah mais non, je ne vous ai pas encore parlé des actions ! Les actions sont toutes les commandes que vous pouvez avoir, c’est-à-dire les magies, les objets ou les attaques spéciales. Vous avez un certain nombre de slots (au début plutôt limité) pour placer vos nombreuses actions disponibles. À l’instar des keyblades, chaque action (mis à part les objets) peut augmenter de niveau. Via un système un peu brouillon, on combine deux actions, et dès que ces actions sont au seuil du niveau suivant, il faut les convertir manuellement pour soit obtenir une nouvelle action, soit augmenter le niveau de la première des deux actions. Partant d’une bonne idée, il devient vite difficile de s’y retrouver entre toutes les actions disponibles à faire évoluer, revenir fréquemment dans le menu pour changer ses actions est à la longue assez fatiguant.

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Quand votre arme est de haut niveau, vous pouvez choisir vos surcadences

Y’a pas de bogues !

La partie histoire de Kingdom Hearts Re:coded se finit en une vingtaine d’heure, il faut compter vingt autres heures pour boucler le totalement jeu. Car mis à part l’histoire principale, il est toujours possible de visiter les anciens mondes à la recherche de nouvelles bug zones plus corsées. Comme son prédécesseur sur DS, cet opus dispose d’un mode replay qui permet de refaire des morceaux de l’histoire à tout moment sans recommencer le jeu.
La bonne idée de cet épisode vient des trophées, déjà vus dans Birth By Sleep. Au nombre de 30, les trophées sont des petits challenges à réussir, comme « avoir tous les objets », ou « finir un monde en moins de 10 minutes ». Et comme tout bon Kingdom Hearts qui se respecte, une fin secrète se débloquera si vous réussissez au moins 20 trophées.

Conclusion

Partant sur un scénario pas très original, Kingdom hearts re:coded séduit par son gameplay varié et par sa durée de vie intéressante. Doté d’une réalisation soignée, cet opus DS plaira assurément à la majorité des fans de la saga, les autres pesteront sur l’absence de vaisseau gumi ou sur le faible nombre de mondes, et les fins mélomanes remarqueront sans doute les petits arrangements bancals des thèmes chers à Kingdom Hearts.

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