Réaliser le test d’un jeu, voilà bien un exercice difficile, surtout lorsqu’il s’agit d’une première fois. Mais ayant reçu ce fameux FINAL FANTASY XIII en version française des mains de Square Enix France depuis fin février, j’étais dans l’obligation de vous transmettre un point de vue personnel qui restera, je l’espère, d’une certaine objectivité.

Un renouveau attendu
Final Fantasy XII avait déçu de nombreux joueurs de part sa grande liberté d’exploration, qui selon une majorité de gamers, était un peu trop franche par rapport à la place allouée au scénario selon ces mêmes joueurs. Néanmoins le nouvel opus que l’on peut considérer comme l’héritier du duo FFX / FFX-2 était alors sérieusment attendu.
Beaucoup ont même pris assez tôt le choix d’acheter une PlayStation 3, lorsque Sony en 2005, en collaboration avec Square Enix, annonçaient que la suite de la série se déroulerait sur cette console de nouvelle génération. Une annonce qui s’avoua porteuse d’espoir puisqu‘elle s‘était faite via la démo technique « en temps réel » de ce qu’aurait pu donner FF VII sur PS3 : plus un moyen d’épater tout un monde et de nous faire attendre ce fameux Final Fantasy XIII.

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Final Fantasy XIII, dont le développement a débuté sur PS2 après la sortie de Final Fantasy X-2 : Last Mission, en fin 2004, a été développé en simultané pour sortir dans le monde entier et l’on se rend vite compte que, d’ores-et-déjà par le biais des déplacements des personnages très bien réalisés, (les personnages ne sont pas rigides et on a un réel plaisir à déplacer Fang, Vanille ou Lightning) que nous jouons enfin à un FINAL FANTASY « Next-Gen ». L’exploration, que ce soit dans ce que certains appelleraient « les couloirs » ou dans les espaces bien plus ouverts, offrent chaque fois une profondeur de champ incroyablement détaillée.

Ce treizième épisode offre non seulement des graphismes de toute beauté, mais également, pour la première fois dans un Final Fantasy, un écart vraiment minuscule entre les scènes avec le moteur de jeu, les phases de combat et les scènes cinématiques. Non, ce n’est pas que les scènes cinématique en images de synthèse ont perdu en qualité (car c’est dans la lignée de ce qui a été réalisé pour Final Fantasy VII Advent Children Complete), mais que ces consoles offrant de la haute définition n’ont pas fini de nous étonner. D’ailleurs, comme le dira Sazh, le personnage afro du titre : certains environnements sembleraient tout juste sortir d’une magnifique carte postale.
Tout ceci est sublimé par une parfaite intégration, une coordination et une logique entre le gameplay et les faits relatés tout au long du scénario ; mention spéciale à l’explication « en plein jeu » du pouvoir d’un l’Cie et de la puissance et du réalisme du pouvoir d’un Eidolon (ndlr : le nom de invocations).
La linéarité du jeu, si décriée, se traduit de façon spatial et non dans le scénario où la moindre péripétie dévoile un versant caché de ce phénomène vidéo-ludique.
La localisation française est vraiment bonne, et d’ailleurs à la manière de FF XII et de la série Kingdom Hearts, nous pouvons compter sur la partie « Dossier », qui permet de prendre en note tous les événements importants liés au scénario en lui-même ainsi qu’à tout le background du titre.

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Une histoire construite sur un équipe héroïque, mais …
Dans le monde de FFXIII, les L’Cie, esclaves des divins Fal’Cie sont de véritables parias dans la ville flottante qu’est Cocoon. Ainsi, l’aventure commence qu’alors qu’une « Purge » est lancée lors de la découverte d’un nouveau Fal’Cie sur Cocoon, les habitants des alentours étant considérés comme dorénavant dangereux.
Alimenté par un cristal, Cocoon fait régner le bon-vivre à tous ses heureux habitants. Au-dessous de cette mégalopole s’étend Pulse, un monde vaste et naturel aux multiples paysages. La faune s’y étend sur une grande partie de sa surface. Du côté des hommes, les zones artificielles établissent un contraste des plus violents avec le lumineux Cocoon, et votre première expérience dans ce monde se déroule dans une de ces agglomérations proches de l’enfer.
Mais la série des FINAL FANTASY n’est pas seulement connu pour d’excellents scenarii ; dans les combats de FF XIII, tout marche à merveille !
Si les premières heures de jeu ne proposeront surement pas des combats transcendants, c’est bel et bien un événement très important dans le scénario qui modifiera cet atout qu’a le titre. Malgré tout, vous et vos adversaires seront constamment en mouvement, et il sera là question de timing afin que votre attaque porte ses fruits. C’est cette dimension « temps », qui fait que ce système de combat en « semi-temps-réel » reste très agréable. En effet, la richesse du gameplay est dû au timing de vos attaques, et ce avec ou sans utilisation de la fonction Auto-attaque. De plus, la Jauge de « Choc », exclusive à cette épisode, présente tout au long de chaque combat, déterminera la défense aux coups, qui ainsi, suite aux attaques répétés de vos personnages explosera pour ainsi percer la défense de l’ennemi. Si chaque personnage à accès à certaines « Stratégies », celles-ci deviendront vite indispensables pour défaire monstres et autres Boss de niveau à l’aide de stratégies adaptés.
La jauge ATB (Active Time Battle) est de retour dans une forme quelque peu évolué.
Aujourd’hui vous pourrez de lancer jusqu’à six attaques successives avec un seul et même personnage. En effet, la jauge ATB est subdivisé de deux à six segments (des segments supplémentaires que vous débloquerez durant l’aventure) qui vous permettront d’user de vos sorts physiques ou magiques. Ces derniers vous « coûteront » alors entre 1 à 6 segments selon la puissance des attaques lancés, les MP n’étant plus de la partie. Ainsi, après un certain moment passé dans le jeu, la rapidité des combats deviendra alors explosive, puisque en un temps rechargé, votre personnage « Leader » et vos coéquipiers pourront à eux trois, lancer jusqu’à 18 différentes attaques, de quoi vous faire saliver quant à la célérité que vos personnages feront preuves dans ces derniers moments du scénario.

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Vous serez pendant la majeure partie du scénario à essayer de vous frayer un chemin contre vos assaillants, vos personnages évoluant psychologiquement et directement via leurs actions et leur détermination, mais au final, on vivra cette histoire avec deux hommes, un brave garçon et trois jeunes femmes, qui seront toujours en interaction; car les autres intervenants ne se bousculeront pas aux portes.
Ce fait n’est pas forcément un défaut, mais plus une façon alternative d’imaginer un Final Fantasy, cette série qui a toujours su être en constante évolution. Évolution, il y en aura peut-être trop pour certains puristes; d’autres diront aussi que quelques éléments faisant défaut, créent alors une régression pour l’évolution globale de la série.
Final Fantasy est aussi connu depuis les années 90 pour ces mini-jeux qui jalonnent tout le jeu. Ici, malheureusement peu de choses seront proposés au joueur, et hormis la présence de chocobos en fin d’aventure et le dressage de robots, FFXIII se veut vraiment pauvre en terme de mini-jeu.
Parlons enfin rapidement des musiques du jeu que l’on doit ici à l’illustre Masashi Hamauzu. Le prodige nous livre une bande originale de très bonne facture, alliant thèmes enchanteurs, mystiques et d’autres encore, un peu plus légers, dont de nombreux thèmes chantés. Comptez aussi sur des musiques mêlant l’action à l’émotion pour obtenir pour des scènes absolument mémorables.

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Nous lui accordons nos 5 étoiles, exprimant l’excellence du titre, car de ce que j’en pense, le cahier des charges de ce merveilleux titre qu’est FINAL FANTASY XIII a été entièrement respecté. En plus d’être incroyablement beau, le scénario de Motomu Toriyama très bien écrit et conté d’une jolie manière proposera des passages qui seront surement ancrés dans les anales des scènes les plus belles dans la série FINAL FANTASY. L’équipe de Square Enix nous propose de prendre part à une aventure interactive riche en surprises et dont l’expérience restera longtemps gravé dans vos souvenirs de joueur.
L’action est haletante, ne vous laissant souffler que rarement et c’est bien ça que l’on aime. Néanmoins, beaucoup regretteront que les développeurs aient choisi de nous faire diriger une équipe sans cesse en fuite, qui n’aura pas le loisir de jouer dans les casinos, discuter avec les armuriers ou se faire promener par un guide touristique.
Mais si vous avez une PS3 ou une Xbox 360, voici un Final Fantasy auquel vous devez jouer. Vous ne l’avez pas encore acheté ?

Test : Final Fantasy XIII