Pour comprendre ce qui s’est joué dans la renaissance d’Eorzéa, il faut évidemment se replonger dans ce qui a suivi la publication de la V 1, et observer comment, bon gré mal gré, Square Enix a tenté de temporiser, tiraillé entre l’humilité de rigueur, et la nécessite de ne pas perdre la face devant la communauté. Aussi, et dans un premier temps, l’ancien producteur du jeu, Hiromichi Tanaka , fut contraint de faire un tour de monde, en guise de mea culpa. On image le supplice de devoir justifier les mauvaises décisions prises jusqu’alors, tout en essayant de dessiner les grandes lignes de ce qui deviendra plus tard "A Realm Reborn".

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Hiromichi Tanaka, le producteur de la première version du jeu.

A cet égard, il est intéressant de consulter les dernières interviews qu’il a pu donner avant qu’il ne soit dessaisi du projet au profit de Naoki Yoshida. Les intentions semblaient déjà très claires, et les premières conclusions de cet échec allaient dans le bons sens. Il semblait pourtant évident que Final Fantasy XIV ne pourrait renaître de ses cendres qu’à condition de modifier très significativement l’équipe en charge du titre.
Les derniers mots de Tanaka-san sont assez émouvants, il s’excuse une fois encore d’avoir "échoué", et admet que les fondamentaux du jeu devront être repensés pour espérer flirter avec le succès.

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L'un des premiers "screenshots", parfaitement conceptuel, dont le résultat final s'éloigne quelque peu, mais qui traduit une volonté farouche d'en découdre avec l'adversité !

Il semble aujourd’hui évident que Square Enix a pris la bonne décision en confiant le développement du titre à Yoshida-san. Après quelques mois de flottements, mais aussi de dur labeur, lui et ses équipes sont revenus confiants et avaient préparé de nouveaux visuels, présentant la nouvelle interface du jeu, des visuels conceptuels mais très évocateurs, et avaient surtout préparé en collaboration avec Visual Works une cinématique splendide faisant le pont entre FF XIV : Online et A Realm Reborn. De toute évidence, il n’était pas question de reprendre le cours d’Eorzéa là où les joueurs l’avaient laissé. A l’image de la passation de pouvoirs entre Mrs Tanaka et Yoshida, Square Enix frappe un grand coup en matérialisant l’embrasement d’Eorzéa lors de l’éveil du plus puissant des Primordiaux : Bahamut.

Ahurissante de beauté, cette cinématique est chargée en émotion, surtout pour celles et ceux qui ont investi les premiers serveurs jusqu'à leur fermeture !